France : Lecornu alerte sur une "illusion dangereuse" après l’adoption d’une loi spéciale

La rédaction avec
11:1724/12/2025, mercredi
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Le Premier ministre français Sébastien Lecornu s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 23 décembre 2025.
Crédit Photo : THOMAS SAMSON / AFP
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 23 décembre 2025.

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a mis en garde contre une prolongation de l’absence de budget de l’État pour 2026, estimant que "vivre durablement sous une loi spéciale est une illusion dangereuse", après l’adoption mardi par l’Assemblée nationale d’un texte transitoire assurant la continuité des finances publiques.

Adoptée à l’unanimité, la loi spéciale permet à l’exécutif de lever l’impôt, d’émettre de la dette et de garantir le fonctionnement des services publics et des collectivités locales à compter du 1er janvier, en l’absence de loi de finances adoptée.


Lecornu a appelé à mettre
"de côté les calculs politiques"
afin de parvenir rapidement à un compromis sur le budget 2026. Il a indiqué que les discussions parlementaires reprendront dès le 5 janvier, avec l’objectif d’aboutir à une adoption du budget avant la fin du mois.


Ce dispositif ne répond ni aux urgences économiques


Le chef du gouvernement a rappelé que la loi spéciale
"n’est pas un budget"
, la qualifiant de simple
"filet de sécurité provisoire"
ne permettant pas de préparer l’avenir, selon des propos rapportés par les médias français.

Plusieurs membres de l’exécutif ont également souligné que ce dispositif ne répond ni aux urgences économiques ni aux attentes des Français.


Cette situation fait suite à l’échec des discussions budgétaires entre l’Assemblée nationale et le Sénat, après une commission mixte paritaire infructueuse. Le gouvernement vise toujours un retour du déficit public sous la barre des 5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, un objectif jugé atteignable à condition d’un accord politique rapide.


La reprise des travaux devrait s’appuyer sur une version du budget remaniée par le Sénat, alors que la perspective d’un recours à l’article 49.3 de la Constitution reste évoquée en cas de nouveau blocage parlementaire.


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