
Voici le texte avec les La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré que les actions menées par Israël dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 relèvent d’un génocide.
Dans un entretien accordé à l’émission L’échappée de Mediapart, elle a affirmé que ces actes ne peuvent être interprétés autrement que comme une volonté de détruire intentionnellement un groupe, en l’occurrence, les Palestiniens de Gaza.
Selon elle, il s’agit d’actions ciblées ou aveugles contre des civils, mais surtout de politiques visant à rendre la vie insoutenable.
Parmi ces politiques, Callamard cite notamment la destruction d’infrastructures vitales: terres cultivables, réseaux d’eau potable, habitations et moyens de subsistance, ainsi que le contrôle strict de l’aide humanitaire.
Elle précise que, si certains actes peuvent être justifiés par des objectifs militaires, un grand nombre d’entre eux n’ont aucun fondement stratégique, comme l’a révélé l’analyse d’Amnesty International.
Dans l’interview, elle est également revenue sur la méthodologie utilisée par Amnesty, qui a conduit à cette conclusion en décembre 2024, et a lancé un appel à la mobilisation face à ce qu’elle qualifie de “silence complice” de la communauté internationale.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Parallèlement, Israël est aussi poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide.
Selon les Nations unies, environ 90 % des habitants de Gaza, soit près de deux millions de personnes, ont été déplacés au moins une fois depuis le début de l’offensive. Les agences humanitaires estiment que même avec un cessez-le-feu immédiat, la reconstruction de l’enclave nécessitera plusieurs décennies.