Deux Français blessés dans des frappes israéliennes à Gaza, Paris condamne l'attaque

La rédaction avec
16:0421/03/2025, vendredi
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Un membre étranger de l'ONU blessé est transporté dans une ambulance à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 mars 2025.
Un membre étranger de l'ONU blessé est transporté dans une ambulance à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 mars 2025.

Deux Français ont été blessés lors d’une frappe israélienne ayant ciblé des bâtiments de l’ONU à Gaza, a annoncé ce vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Selon le Quai d’Orsay, ces ressortissants, employés par l’ONU, ont été
“sérieusement blessés”
lors de l’attaque, qui a également tué un membre de l’UNOPS, l’Office des Nations unies pour les services d’appui aux projets.

Paris a exprimé sa “
consternation
” et affirmé être
“pleinement mobilisé”
pour leur venir en aide.

“Nous adressons à nos compatriotes et à leurs familles notre soutien et notre solidarité”
, a déclaré le ministère, dénonçant fermement ces frappes israéliennes contre des installations onusiennes.

Il a qualifié l’attaque d’“
inacceptable
” et réclamé une enquête
“pour que toute la lumière soit faite rapidement sur les responsabilités de cet incident”.

Le ministère a rappelé que la protection des travailleurs humanitaires devait être garantie
“en toutes circonstances”
, conformément au droit international humanitaire.

Il a également salué
“l’immense courage”
du personnel humanitaire, qui
“vient en aide aux populations civiles au péril de leur vie”.

Condamnation des frappes malgré le cessez-le-feu


Lors de son point de presse jeudi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a confirmé que la France condamnait ces attaques israéliennes, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier.


Il a rappelé que, depuis la reprise des frappes le 18 mars, plus de 700 Palestiniens avaient été tués, selon des sources locales.


Interrogé sur d’éventuelles sanctions contre Israël, Lemoine a déclaré que Paris
“privilégiait la voie diplomatique”
et soutenait les efforts des États arabes pour parvenir à une solution à deux États.
“La question des sanctions, pour le moment, ne se pose pas”
, a-t-il ajouté.

Un bilan humain dramatique


Alors que le bilan des victimes continue de s’alourdir à Gaza – avec près de 50 000 morts et plus de 112 000 blessés depuis octobre 2023, selon les données disponibles –, la France appelle au respect du droit international. En avril, elle présidera le Conseil de sécurité de l’ONU.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l’enclave palestinienne.


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