Gaza: Trump promet un "enfer" si tous les otages israéliens ne sont pas libérés d'ici samedi

La rédaction avec
10:1811/02/2025, mardi
AFP
Le président américain, Donald Trump.
Crédit Photo : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Le président américain, Donald Trump.

Le président américain Donald Trump a promis lundi un "enfer" si le Hamas ne relâchait pas tous les otages israéliens d'ici samedi.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a d'ores et déjà ordonné à son armée de se préparer à
"tous les scénarios"
suite à l'annonce de la branche armée du groupe de résistance palestinien Hamas, qui a dénoncé la violation de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier après 15 mois de guerre génocidaire perpétrée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Le mouvement a assuré que
"la porte reste ouverte"
pour que la libération d'otages israéliens contre des captifs palestiniens
"se déroule selon le plan prévu"
, soit samedi,
"une fois qu'(Israël) se sera acquitté de ses obligations".

Le président américain Donald Trump, premier allié d'Israël, a qualifié de
"terrible"
dénonciation.

Depuis la Maison Blanche, il a déclaré à la presse:


En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi midi - je pense que c'est une date convenable - je dirais: 'annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne'.

Cette exigence va plus loin que l'accord de trêve en vigueur depuis janvier.


La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.

Couper l'aide


Recevant la semaine dernière à Washington Benjamin Netanyahu sous mandat d'arrêt international pour crime de guerre et crime contre l'humanité par la CPI, Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le
"contrôle"
de Gaza afin de développer économiquement le territoire rendu inhabitable par le génocide, proposant de procéder à un nettoyage ethnique en déplaçant les Gazaouis en Jordanie ou en Egypte.

Selon un extrait d'interview diffusé lundi, M. Trump a dit au journaliste de Fox News qui lui demandait si les Palestiniens auraient
"le droit au retour"
dans Gaza:

Non, ils n'en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs.

Devant la presse, il a martelé qu'il envisageait d'arrêter les aides à l'Egypte et à la Jordanie si elles n'accueillaient pas les Palestiniens de Gaza.

Ces deux pays, parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide américaine, de même que plusieurs Etats arabes et occidentaux ont rejeté cette idée.


L'Egypte avait rejeté plus tôt lundi
"tout compromis"
portant atteinte aux droits des Palestiniens vivant à Gaza, selon un communiqué publié après la rencontre du ministre des Affaires étrangères égyptien avec son homologue américain à Washington.

Le roi de Jordanie Abdallah II, qui doit rencontrer Donald Trump mardi à Washington, avait la semaine passée rejeté
"toute tentative"
visant à prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants.

Renforts israéliens


Le Hamas a accusé Israël d'avoir tardé à honorer ses engagements à chaque étape du processus prévu par l'accord de trêve, et, dans une référence à trois Palestiniens tués la veille à Gaza, d'avoir violé le cessez-le-feu.


Le gouvernement israélien a en outre refusé jusqu'à présent que ses négociateurs envoyés à Doha discutent de la deuxième phase de la trêve, comme cela était prévu à partir du 16e jour du début de l'application de l'accord.


Samedi, un responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a accusé Israël de mettre
"en danger"
le cessez-le-feu.

Le jour même, trois otages israéliens ont été libérés en échange de 183 captifs Palestiniens très éprouvés physiquement, cinquième échange selon les termes de l'accord conclu sous l'égide des médiateurs qatari, égyptien et américain.


Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a qualifié de "profondément perturbantes" les images des captifs palestiniens
"émaciés".

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