Haaretz: C'est Israël, et non le Hamas, qui fait échouer le cessez-le-feu à Gaza

La rédaction avec
16:0219/03/2025, mercredi
AA
Le journal israélien Haaretz a accusé mercredi le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’échec de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et non le Hamas.
Le journal israélien Haaretz a accusé mercredi le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’échec de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et non le Hamas.

Le journal israélien Haaretz a accusé mercredi le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’échec de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et non le Hamas.

“Ce n’est pas le Hamas, mais Israël qui empêche l’application de l’accord et le retour des otages”
, a affirmé le quotidien dans un éditorial.

Depuis mardi, l’armée israélienne a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, causant la mort de plus de 400 personnes et blessant des centaines d’autres, mettant ainsi fin à un accord de trêve et d’échange de prisonniers en place depuis janvier.


Le gouvernement israélien justifie cette reprise des hostilités en accusant le Hamas de rejeter à plusieurs reprises toutes les propositions d’extension du cessez-le-feu et de libération des otages israéliens.


Mais Haaretz conteste cette version:


Il faut le dire haut et fort: c’est un mensonge. C’est Israël, et non le Hamas, qui a violé l’accord.

Selon le journal, Israël devait entamer des discussions sur la deuxième phase de l’accord dès le 16ᵉ jour de la trêve, phase qui devait aboutir à la libération de tous les otages restants. Or, Tel-Aviv a refusé de s’y engager. De plus, Israël n’a pas respecté son engagement de se retirer du corridor de Philadelphie, situé à la frontière entre Gaza et l’Égypte, entre le 42ᵉ et le 50ᵉ jour du cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a également suspendu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et fermé les points de passage frontaliers, violant ainsi son engagement selon lequel l’acheminement de l’aide devait se poursuivre tant que les négociations sur la deuxième phase étaient en cours.


La première phase de l’accord s’est achevée début mars, mais Netanyahu a refusé d’ouvrir les discussions sur la suite de l’accord, cherchant plutôt à prolonger la première phase sans aller plus loin. Le Hamas, de son côté, exige qu’Israël respecte les termes initiaux, notamment un retrait total de Gaza et un arrêt définitif de la guerre.


Haaretz a également dénoncé les affirmations du Premier ministre selon lesquelles le Hamas aurait rejeté toutes les propositions de l’émissaire américain Steve Witkoff pour prolonger le cessez-le-feu.
“Toutes les propositions transmises au Hamas par Witkoff découlaient du refus d’Israël d’appliquer sa part de l’accord. Présenter le rejet de ces offres comme une justification pour reprendre les combats est une pure manipulation.”

Le journal a aussi qualifié de
“mensonge supplémentaire”
la justification de Netanyahu selon laquelle l’offensive vise à libérer les otages, qu’ils soient vivants ou morts.
“Cette stratégie militaire met en danger les otages, les soldats israéliens et les civils gazaouis, tout en anéantissant ce qui reste du territoire.”

Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a fait près de 50 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et plus de 112 000 blessés.


En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.


A lire également:




#Benjamin Netanyahu
#Gaza ceasefire
#HAMAS
#Israel breaking Gaza ceasefire