
Le journal israélien Haaretz a accusé mercredi le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’échec de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et non le Hamas.
Depuis mardi, l’armée israélienne a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, causant la mort de plus de 400 personnes et blessant des centaines d’autres, mettant ainsi fin à un accord de trêve et d’échange de prisonniers en place depuis janvier.
Le gouvernement israélien justifie cette reprise des hostilités en accusant le Hamas de rejeter à plusieurs reprises toutes les propositions d’extension du cessez-le-feu et de libération des otages israéliens.
Mais Haaretz conteste cette version:
Il faut le dire haut et fort: c’est un mensonge. C’est Israël, et non le Hamas, qui a violé l’accord.
Le gouvernement israélien a également suspendu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et fermé les points de passage frontaliers, violant ainsi son engagement selon lequel l’acheminement de l’aide devait se poursuivre tant que les négociations sur la deuxième phase étaient en cours.
La première phase de l’accord s’est achevée début mars, mais Netanyahu a refusé d’ouvrir les discussions sur la suite de l’accord, cherchant plutôt à prolonger la première phase sans aller plus loin. Le Hamas, de son côté, exige qu’Israël respecte les termes initiaux, notamment un retrait total de Gaza et un arrêt définitif de la guerre.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a fait près de 50 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et plus de 112 000 blessés.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.