
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que la reprise de la guerre à Gaza n’était “que le début”, affirmant que toute négociation future se déroulerait “sous le feu”.
Mardi, l’armée israélienne a mené des frappes massives sur la bande de Gaza, tuant au moins 404 personnes et en blessant plus de 562, mettant ainsi fin à un cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier.
Dans une allocution télévisée, Netanyahu a affirmé avoir prolongé la trêve sans contrepartie et accusé le Hamas d’avoir rejeté les propositions de médiation, y compris celle de l’émissaire américain Steve Witkoff.
Selon les médias israéliens, cette offre incluait la libération de cinq otages israéliens contre une trêve de 50 jours, la libération de prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide humanitaire.
Le Hamas avait accepté vendredi une proposition de médiation, proposant de libérer un soldat israélo-américain et les corps de quatre otages en échange de négociations pour une deuxième phase du cessez-le-feu et un échange de prisonniers.
Israël estime que 59 otages israéliens sont encore détenus à Gaza, dont 24 seraient en vie, tandis que plus de 9 500 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, subissant des conditions dénoncées par des ONG des droits humains.
Certains analystes israéliens lient la reprise des frappes à des raisons politiques internes, notamment la nécessité pour Netanyahu d’obtenir le soutien de l’extrême droite pour faire passer le budget et éviter l’effondrement de son gouvernement d’ici fin mars. La reprise des hostilités lui a permis de récupérer le soutien du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et de son parti d’extrême droite Pouvoir juif pour l’adoption du budget 2025.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a fait plus de 48 500 morts, en majorité des femmes et des enfants, et plus de 112 000 blessés.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.