Israël: les familles des otages continuent de faire pression sur Netanyahu

15:008/11/2023, mercredi
MAJ: 8/11/2023, mercredi
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Rassemblement pour appeler le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement à démissionner, à Jérusalem Ouest, le 7 novembre 2023. Crédit photo: AA
Rassemblement pour appeler le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement à démissionner, à Jérusalem Ouest, le 7 novembre 2023. Crédit photo: AA

Les familles des otages israéliens détenus par les factions palestiniennes dans la bande de Gaza ont estimé que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu est "incapable" d'assurer leur retour.

Lors des manifestations, les familles des otages israéliens exigent le retour de leurs proches
"immédiatement"
, tandis que certaines de ces familles expriment leur mécontentement face à la politique du gouvernement Netanyahu, scandant le slogan
"Honte, honte".

Le 7 octobre, les Brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, ont mené une attaque contre les colonies israéliennes jouxtant la bande de Gaza
"en réponse aux violations continues d'Israël contre les Palestiniens et leurs lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa".

Selon des sources officielles, l'attaque a fait plus de 1 538 morts et 5 431 blessés parmi les Israéliens. Le Hamas a également capturé au moins 242 Israéliens et souhaite les échanger contre plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes.


Depuis lors, l’armée israélienne a lancé une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, au cours de laquelle elle a détruit des quartiers résidentiels habités, causant des pertes en vies humaines en dépassant les 10 000 morts, dont la plupart étaient des femmes et des enfants.

"Ils s'accusent mutuellement comme s'ils étaient à la maternelle"
, a lâché Ayalet Eshel, la tante d'Alon Shamrez, capturé à "Kfar Azza", une colonie juive située dans la zone entourant Gaza, au micro d'Anadolu indiquant qu'elle souhaitait que le gouvernement assure le retour de son neveu
"le plus tôt possible"
.

Eshel a expliqué qu'elle
"ne sait pas quelle option est la meilleure, militaire ou politique"
, mais elle est
"sûre qu'elle veut juste que son neveu revienne",
notant qu'elle est
"très inquiète pour son sort".

En réponse à une question sur les responsables de l'escalade dans la région, Eshel a déclaré:
"D'abord, bien sûr, le Hamas, et ensuite le gouvernement (israélien). Le gouvernement n'aurait pas dû permettre que cela se produise. La population d'Israël devrait être en sécurité. Le gouvernement doit assurer maintenant le retour des otages".

Concernant la question de savoir si le gouvernement assume suffisamment sa responsabilité, Eshel a déclaré:
"les membres du gouvernement israélien se jettent la responsabilité mutuellement comme s'ils étaient à la maternelle"
.

Elle ajoute:


Les otages ne sont pas une priorité pour le gouvernement

Concernant la manière dont le gouvernement israélien gère la crise, Oded Musa, fils d’un otage de la colonie de "Nir Oz" dans la bande de Gaza, a lancé:
"Je ne sais pas ce qu’ils sont en train de faire face à cette situation. Je ne soutiens pas ce gouvernement, mais c'est toujours notre gouvernement. Je crois et j'espère qu'ils feront tout pour le retour des otages"
.

De son côté, l'Israélien Aviv Habron a déclaré que 7 membres de sa famille, dont sa sœur, son neveu et leurs enfants, étaient capturés à Gaza.


En réponse à une question sur ce qu'il espère du gouvernement, Habron a déclaré à Anadolu:
"J'espère que le gouvernement assurera leur retour tous immédiatement".

"Leur retour doit être une priorité absolue pour le gouvernement israélien. Les efforts déployés jusqu'à présent ne sont pas suffisants. Je ne pense pas que le gouvernement place le retour des otages en tête de ses priorités à ce stade,"
a-t-il poursuivi.

Le gouvernement de Tel Aviv s'était
"fermement"
opposé à une offre de libération mutuelle de tous les détenus des deux côtés (israéliens et palestiniens) et à un cessez-le-feu avec le "Hamas".

Le gouvernement israélien a également rejeté les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, où sont détenus des otages israéliens.

De leur côté, les Brigades Al-Qassam ont annoncé la mort de 50 détenus israéliens à la suite des intenses bombardements israéliens sur la bande de Gaza.


Divers groupes en Israël, notamment les proches des détenus, soutiennent la proposition de libération mutuelle de tous les prisonniers et détenus des deux côtés.


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