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Mali: dissolution d'un mouvement critique à l'égard de la transition militaire

Les autorités maliennes, dominées par les militaires, ont annoncé mercredi la dissolution d'un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent "des agissements de nature à troubler l'ordre public" et attentatoires "à l'unité nationale", selon un communiqué du conseil des ministres.

11:48 - 18/04/2024 jeudi
AFP
La coordination des organisations de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali, regroupant partis et organisations de la société civile tels que la CMAS dirigée par l'Imam Mahmoud Dicko, a été dissoute par les autorités maliennes le 17 avril 2024.
Crédit Photo : Média X / Archive
La coordination des organisations de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali, regroupant partis et organisations de la société civile tels que la CMAS dirigée par l'Imam Mahmoud Dicko, a été dissoute par les autorités maliennes le 17 avril 2024.
"La coordination des organisations de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali"
est formée de partis et d'organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi début mars.

Elle
"s'illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l'ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l'État et à l'unité nationale"
et par conséquent
"est dissoute"
, affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.

Les textes en vigueur au Mali imposent
"des limites"
à ne pas franchir,
"notamment l'interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d'association et aux associations d'adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l'intégrité du territoire national, de l'unité nationale et de la laïcité de l'État",
dit-il.

Le régime militaire au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant notamment par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l'interdiction aux médias de couvrir leurs activités.

Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d'organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.


Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation terroriste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire.


Les colonels qui ont pris le pouvoir en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers d'autres partenaires


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