Netanyahu rejette la proposition d'un cessez-le-feu de 5 ans à Gaza en échange de la libération des captifs israéliens

La rédaction avec
10:0229/04/2025, Salı
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assiste à une cérémonie marquant la journée annuelle de commémoration de l'Holocauste, au mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem, le 24 avril 2025.
Crédit Photo : Maya Alleruzzo / POOL / AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assiste à une cérémonie marquant la journée annuelle de commémoration de l'Holocauste, au mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem, le 24 avril 2025.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a refusé une proposition de cessez-le-feu de cinq ans dans la bande de Gaza, en contrepartie de la libération simultanée des otages israéliens, selon une source politique citée lundi par les médias israéliens.

D’après cette source, certains pays arabes auraient suggéré une telle initiative, mais Israël la rejette, arguant qu’un cessez-le-feu permettrait au Hamas de se réarmer et de renforcer ses capacités militaires contre l’État hébreu.


Ces déclarations, bien que relayées anonymement, émanent généralement du bureau du Premier ministre.


La chaîne publique israélienne KAN a rapporté que des représentants du Hamas, lors de discussions à Doha et au Caire, ont proposé un plan global comprenant un cessez-le-feu de cinq ans, un échange d’otages, un retrait israélien complet de Gaza, la reconstruction de l’enclave, la levée du blocus et un retour à la situation antérieure au 2 mars.


Le plan inclurait aussi la mise en place d’un comité d’indépendants pour administrer la bande de Gaza. Le mouvement palestinien aurait toutefois refusé d’aborder la question du désarmement.


Jusqu’à 14h40 GMT, ni le Hamas ni les médiateurs qataris et égyptiens n’avaient commenté ces informations.


Selon Tel-Aviv, 59 otages israéliens seraient toujours retenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie. De leur côté, environ 9 900 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes, plusieurs d’entre eux étant victimes de mauvais traitements, selon des ONG de défense des droits humains.


Les familles des otages israéliens ont vivement réagi sur les réseaux sociaux, accusant le gouvernement de manquer de stratégie pour obtenir la libération des captifs. Elles ont invité la "source politique" à les rencontrer pour faire le point sur l’état réel des négociations, plutôt que de communiquer par voie médiatique.


Le gouvernement Netanyahu est accusé par ses détracteurs de faire obstacle à un accord global de fin de conflit en exigeant, comme condition préalable, le désarmement du Hamas, tout en maintenant l’occupation des territoires palestiniens.


Le dirigeant du Hamas, Khalil al-Hayya, a réaffirmé récemment la disposition de son mouvement à engager des négociations globales avec Israël, incluant la libération des otages contre un cessez-le-feu et un retrait total de Gaza.


Cependant, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré le 21 avril que la priorité de son gouvernement restait la poursuite de l’offensive militaire et le déplacement de la population palestinienne, plutôt que la libération des otages. Ses propos ont été vivement critiqués par les familles des captifs, qui les ont qualifiés de « honteux » et révélateurs d’une volonté délibérée d’abandonner les prisonniers.


Plus de 143 000 Israéliens, dont des soldats, réclament un accord global pour obtenir leur libération, même si cela implique de mettre fin à la guerre.


Depuis 18 ans, la bande de Gaza subit un blocus imposé par Israël. La guerre en cours a déplacé environ 1,5 million de Palestiniens et entraîné une grave crise humanitaire, marquée par la destruction de logements et l’interdiction de l’aide humanitaire à entrer dans l’enclave, aggravant la famine qui touche la population.


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