Procès des viols de Mazan : l’avocate Nadia El Bouroumi sanctionnée par une interdiction temporaire d’exercer

La rédaction avec
10:2619/12/2025, vendredi
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L'avocate des accusés, Nadia El Bouroumi, est photographiée au tribunal d'Avignon pendant une pause du procès de Dominique Pelicot, accusé d'avoir drogué sa compagne Gisèle Pelicot pendant près de dix ans et d'avoir invité des inconnus à la violer à leur domicile de Mazan, une petite ville du sud de la France, à Avignon, le 13 décembre 2024.
Crédit Photo : CHRISTOPHE SIMON / AFP
L'avocate des accusés, Nadia El Bouroumi, est photographiée au tribunal d'Avignon pendant une pause du procès de Dominique Pelicot, accusé d'avoir drogué sa compagne Gisèle Pelicot pendant près de dix ans et d'avoir invité des inconnus à la violer à leur domicile de Mazan, une petite ville du sud de la France, à Avignon, le 13 décembre 2024.

L’avocate avignonnaise Nadia El Bouroumi a été condamnée ce jeudi par le conseil régional de discipline de la cour d’appel de Nîmes à une interdiction d’exercer la profession d’avocat de quatre mois, dont deux avec sursis, ont indiqué ses conseils, qui ont annoncé leur intention de faire appel.

La décision concerne deux vidéos publiées par l’avocate en septembre 2024 sur les réseaux sociaux, alors qu’elle intervenait dans le cadre du procès des viols de Mazan. Nadia El Bouroumi a été relaxée pour la première, mais condamnée pour la seconde, diffusée sur Instagram, dans laquelle elle chantait sur un air de musique populaire.


Ses avocats, Khadija Aoudia, du barreau de Nîmes, et Olivier Morice, du barreau de Paris, ont indiqué contester la décision
"avec la plus grande fermeté"
et ont annoncé un appel.


Atteinte à la profession


Fin novembre, le bâtonnier du barreau d’Avignon, Philippe Cano, avait requis une interdiction d’exercer de 18 mois, estimant que ces publications
"portaient atteinte à la profession"
. Une procédure disciplinaire avait été engagée le 13 décembre 2024.

Le procès des viols de Mazan avait conduit, il y a un an, à la condamnation de Dominique Pelicot à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir violé son épouse, Gisèle Pelicot, qu’il droguait et livrait à des dizaines d’hommes sur une période d’environ dix ans.


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