Ils n'ont pas échangé un regard. Le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame étaient pourtant à quelques mètres l'un de l'autre, pour la "photo de famille" qui ouvrait le sommet de la Francophonie, vendredi à Villers-Cotterêts au nord de Paris.
Le lourd différend diplomatico-militaire qui oppose leurs deux pays dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ravagé par des décennies de violences, reste vivace, malgré les espoirs de Paris de les voir se rapprocher.
La RDC, de même que le groupe d'experts de l'ONU, accusent le Rwanda d'avoir déployé des troupes en soutien au M23 ("Mouvement du 23 mars"), une rébellion majoritairement tutsi qui s'est emparée de vastes pans de territoire dans cette région riches en minerais depuis 2021.
"Plan harmonisé"
L'avancée des négociations a finalement achoppé le 14 septembre, au terme d'une énième réunion entre les ministres des Affaires étrangères rwandais Olivier Nduhungirehe et congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner.
Aller "plus loin"
En attendant, le médiateur angolais a proposé une nouvelle rencontre interministérielle le 12 octobre. Les deux parties assurent qu'elles iront.