
Tout juste confirmé ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions antivaccins, a promis jeudi de s'attaquer aux institutions qui "volent la santé" des Américains, suggérant une possible refonte des autorités sanitaires.
Lors de sa prestation de serment dans le Bureau ovale, le neveu du président démocrate assassiné JFK a partagé quelques anecdotes familiales avant de chanter les louanges de Donald Trump, avec qui il a signé quelques mois plus tôt une alliance improbable.
Le président a lui promis que "Bobby", de son surnom, s'attaquerait aux problématiques de santé et restaurerait la confiance des Américains dans les autorités sanitaires.
Les États-Unis dépensent plus d'argent pour la santé que n'importe quel autre pays sur Terre. Mais nous sommes de plus en plus malades chaque année.
"Bon sens"
Ancien démocrate, Robert Kennedy Jr s'est rallié à Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle après avoir été candidat indépendant.
En raison de sa remise en cause de la sûreté des vaccins et de son soutien à des théories alternatives sur la santé publique, de nombreux scientifiques et professionnels de santé ainsi que des élus démocrates avaient appelé à ne pas le confirmer.
Coupes
Cet ancien avocat respecté en droit de l'environnement, qui a plaidé contre Monsanto dans l'affaire de l'herbicide Roundup, prend la direction d'un ministère employant plus de 80.000 personnes.
Je crois en la liberté de choix. Si vous voulez manger des Twinkies (gâteau industriel américain), vous pouvez le faire, mais vous devez savoir ce qu'ils contiennent.
Bien que mis en difficulté au Sénat lors des auditions préalables à sa confirmation, ce personnage haut en couleur, accro à l'héroïne dans sa jeunesse, a réussi jeudi à être approuvé par la chambre haute du Congrès grâce à la majorité républicaine, et ce malgré la vive opposition des démocrates.
Alors qu'il défendait encore il y a peu l'idée que les femmes puissent avorter tout au long de leur grossesse, RFK Jr a promis aux élus de se ranger derrière l'avis de Donald Trump sur la question.
Le Sénat a jusqu'ici validé chacune des nominations du président américain, malgré les critiques visant certaines d'entre eux, comme Pete Hegseth, devenu ministre de la Défense et visé par une accusation d'agression sexuelle en 2017, et par des suspicions de consommation excessive d'alcool.
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