
Le Français Serge Atlaoui, 61 ans, condamné à la peine de mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, quittera Jakarta ce mardi soir pour être rapatrié en France.
Cette libération intervient après un accord conclu le 24 janvier entre Paris et Jakarta, invoquant des raisons humanitaires.
Un retour sous haute surveillance
Une conférence de presse est prévue avant son départ.
À son arrivée mercredi matin, il sera présenté au parquet de Bobigny avant une probable détention provisoire en attendant une décision sur l’adaptation de sa peine.
Un accord entre Paris et Jakarta pour raisons humanitaires
L’Indonésie a renoncé à l’exécuter, le justifiant par des raisons de santé. Il bénéficiait d’un traitement médical hebdomadaire.
La France pourra décider d’une réduction de peine, d’une amnistie ou d’une clémence, selon les termes de l’accord.
Un procès controversé et une mobilisation internationale
Serge Atlaoui a été arrêté en 2005 dans une usine où plusieurs dizaines de kilos de drogue ont été saisis. Les autorités l’ont accusé d’être chimiste dans un réseau de production de drogue, accusation qu’il a toujours niée.
Son cas a mobilisé de nombreuses personnalités, dont la chanteuse Anggun, ainsi que des ONG comme Ensemble contre la peine de mort (ECPM).
La peine de mort en Indonésie et ailleurs
L’Indonésie applique l’une des législations antidrogue les plus strictes au monde.
- 530 détenus sont actuellement dans le couloir de la mort, dont plus de 90 étrangers.
- En décembre 2023, Mary Jane Veloso, Philippine condamnée à mort pour trafic de drogue, a été transférée aux Philippines après un accord similaire.
- Outre Serge Atlaoui, quatre Français sont actuellement condamnés à mort : deux au Maroc, un en Chine et une femme en Algérie.