Plusieurs cessez-le-feu ont été établis par la suite, mais les violations répétées des deux camps et les accusations mutuelles ont poussé Washington et Riyad à suspendre leur médiation.
Le ministre de la Justice affirme que les FSR doivent se désarmer, quitter les villes et restituer le contrôle sécuritaire à l’État avant toute négociation politique.
Le ministre soudanais de la Justice, Abdullah Dirif, a déclaré dimanche que son gouvernement est prêt à engager un dialogue politique pour mettre fin à la guerre qui ravage le pays depuis 20 mois, mais qu’un règlement n’est possible que si les Forces de soutien rapide (FSR) déposent les armes, se retirent des grandes villes et rendent le contrôle sécuritaire aux autorités de l’État.
Intervenant lors d’un panel de discussion au Doha Forum 2025, Dirif a affirmé qu’aucun progrès vers la paix n’est envisageable tant que les FSR occupent des zones urbaines et disposent d’armes lourdes.
"Comment pouvons-nous discuter de paix et de vérité alors qu’il y a des armes entre les mains de criminels et de terroristes ?"
, a-t-il lancé.
Présentant les conditions posées par Khartoum pour un cessez-le-feu et des négociations politiques, le ministre a déclaré que les rebelles
"doivent accepter de remettre leurs armes dans des zones précises, quitter toutes ces villes et laisser la police reprendre le contrôle"
.
Il a ajouté que le gouvernement reste ouvert aux médiations régionales et internationales, tout en accusant les FSR de ne pas respecter leurs engagements.
"La dernière initiative que nous avons signée était la Déclaration de Djeddah. Mais cette milice n’a pas respecté ce sur quoi nous nous étions mis d’accord"
, a-t-il affirmé.
En mai 2023, l’armée soudanaise et les FSR avaient conclu à Djeddah un accord visant à protéger les civils, sous médiation des États-Unis et de l’Arabie saoudite.
Plusieurs cessez-le-feu ont été établis par la suite, mais les violations répétées des deux camps et les accusations mutuelles ont poussé Washington et Riyad à suspendre leur médiation.
Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher, capitale de l’État du Darfour-Nord, et ont été accusées de massacres contre des civils, entraînant le déplacement de plus de 40 000 personnes, selon des rapports locaux et internationaux.
Le groupe rebelle contrôle désormais les cinq États du Darfour sur les 18 que compte le Soudan, tandis que l’armée tient la majorité des 13 autres États, dont la capitale, Khartoum. La guerre civile entre l’armée soudanaise et les FSR, déclenchée en avril 2023, a fait des milliers de morts et des millions de déplacés.
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