Images amateur montrant le bombardement de Deir Seryan par l'armée israélienne, le 14 février 2025.
L'armée israélienne a mené deux frappes aériennes dans le sud du Liban vendredi, en violation du cessez-le-feu, aggravant les tensions à l'approche de la date limite de retrait israélien.
C'est ce qui ressort des informations rapportées par l'Agence nationale de l'information (ANI) du Liban.
Selon l'agence, la première frappe a visé une zone située entre les localités de Deir Seryan et Yohmor al-Shaqif, dans le district de Nabatiyeh, tandis que la seconde a frappé un site entre les villes de Yater et Zebqine, dans le district de Tyr.
Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que ces frappes, menées sur la base de renseignements de son Commandement nord, avaient ciblé des sites militaires du Hezbollah contenant des armes et des lance-roquettes représentant une menace directe pour le territoire israélien.
Le Hezbollah n'a pas commenté ces déclarations.
Malgré des violations répétées du cessez-le-feu, l'armée israélienne a insisté sur le fait qu'
"Israël reste engagé envers les accords et agira pour empêcher toute tentative de réarmement ou de reconstruction des forces du Hezbollah".
Un cessez-le-feu fragile est en place depuis le 27 novembre, mettant fin à des mois de bombardements mutuels entre Israël et le Hezbollah, qui avaient dégénéré en conflit à grande échelle en septembre dernier.
Selon l'accord de cessez-le-feu, Israël devait achever son retrait du sud du Liban avant le 26 janvier, mais ce délai a été prolongé jusqu'au 18 février après le refus d'Israël de s'y conformer.
Alors que la nouvelle échéance approche, Israël a laissé entendre que d'autres retards pourraient survenir.
Mercredi, l'armée a déclaré qu'elle
"prolongeait la période de mise en œuvre de l'accord".
Depuis le 27 novembre, le Liban a signalé 930 violations israéliennes du cessez-le-feu, qui ont fait 73 morts et 265 blessés.
Les opérations militaires israéliennes au Liban ont causé la mort de 4 104 personnes et blessé 16 890 autres, dont des femmes et des enfants, tout en déplaçant environ 1,4 million de personnes depuis octobre 2023.
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