
Le Qatar a appelé l’ensemble des parties au Yémen à reprendre le dialogue afin de mettre fin au conflit et d’éviter une nouvelle escalade militaire. Doha réaffirme son soutien au gouvernement yéménite reconnu et au Conseil présidentiel, tout en appuyant les efforts de médiation de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Cette initiative intervient alors que le Conseil de transition du Sud a étendu son contrôle à des provinces stratégiques. L’ONU alerte sur les risques majeurs pour un pays déjà plongé dans une grave crise humanitaire.
Le Qatar a appelé, jeudi, toutes les parties au Yémen à revenir au dialogue afin de résoudre le conflit en cours dans le pays.
Doha a également réitéré son soutien au gouvernement légitime du Yémen et au Conseil présidentiel. Le Qatar appuie aussi les efforts menés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour renforcer la sécurité et favoriser la désescalade.
Escalade militaire dans le sud du Yémen
Depuis le 3 décembre, les forces du Conseil de transition du Sud (CTS) ont pris le contrôle de certaines zones de la province orientale d’Hadramaout. Ces affrontements les ont opposées à l’Alliance des tribus d’Hadramaout et aux forces de la Première Région militaire, alignées sur le gouvernement.
Quatre jours plus tard, le CTS a étendu son contrôle à la province de Mahra, jusqu’alors sous l’autorité du gouvernement yéménite. Cette avancée a renforcé les tensions politiques et sécuritaires dans le sud du pays.
Médiation régionale et alerte de l’ONU
Une équipe militaire conjointe saoudo-émiratie a été déployée à Aden. Sa mission vise à négocier avec le CTS afin d’assurer le retour de ses forces à leurs positions précédentes, hors d’Hadramaout et de Mahra.
Cette prise de contrôle a suscité de nombreux appels, au niveau local et régional, pour un retrait du CTS. Les deux provinces représentent près de la moitié du territoire yéménite, soit environ 555 000 kilomètres carrés.
L’ONU a averti que la poursuite de l’escalade pourrait avoir de graves conséquences. Le Yémen fait déjà face à l’une des pires crises humanitaires et économiques au monde.









