
Les autorités chinoises ont annoncé mercredi la condamnation à trois ans de prison de Li Yanhe, un éditeur basé à Taïwan, pour "incitation à la sécession".
Disparu en 2023 lors d'une visite en Chine, le rédacteur en chef de Gusa Publishing, une maison d’édition taïwanaise, avait été placé sous enquête pour atteinte à la sécurité nationale.
Un procès tenu à Shanghai
Selon le Bureau des affaires taïwanaises (TAO) de Pékin, Li Yanhe a été jugé et condamné en février à Shanghai.
Né dans la province de Liaoning (est de la Chine), Li Yanhe s’était installé à Taïwan, où il avait publié plusieurs livres critiques à l’égard du Parti communiste chinois (PCC). Parmi ses publications figure un ouvrage sur la répression des Ouïghours dans le Xinjiang.
Une répression accrue contre Taïwan
Pékin n’a jamais exclu l’usage de la force pour prendre le contrôle de l’île.
Le site du Bureau des affaires taïwanaises affiche désormais une fenêtre contextuelle renvoyant vers une adresse e-mail où les "victimes de persécution" peuvent envoyer leurs plaintes.
Le Parti démocrate-progressiste (PDP) au pouvoir à Taïwan est accusé par Pékin de "réprimer les opinions divergentes" et de "restreindre la liberté d’expression", selon Chen Binhua.
Un climat tendu entre Pékin et Taipei
Cette annonce coïncide avec l’expulsion de Liu Zhenyan, une influenceuse chinoise vivant à Taïwan depuis plus de dix ans.
En réponse, les autorités taïwanaises ont révoqué son permis de résidence et un tribunal a rejeté son appel contre son expulsion.
Le président taïwanais Lai Ching-te a récemment qualifié la Chine de "force hostile étrangère" et a proposé des mesures pour lutter contre l'espionnage et l’infiltration chinoise.
Un message politique fort
Cette affaire pourrait renforcer les tensions et attiser les débats sur la liberté d’expression et les droits humains en Chine.