
Des juniors laissés sur le carreau ou des salaires gelés: l’arrivée de l’intelligence artificielle bouscule les cabinets de conseil, créant des opportunités mais aussi des risques pour ces entreprises qui monnayent cher leurs services.
Le secteur a été ébranlé au cœur de l’été lorsque le cabinet Deloitte a reconnu avoir utilisé de l’IA pour rédiger un rapport destiné au gouvernement australien, avec à la clef des références erronées.
Quelques semaines plus tard, Deloitte a de nouveau été mis en cause pour des hallucinations – ces erreurs factuelles ou inventions générées par les IA –, cette fois dans un rapport pour une agence gouvernementale canadienne.
De là à transformer radicalement le travail demandé aux consultants? Pour Jean-Baptiste Bouzige, cofondateur d’Ekimetrics, une start-up qui fournit des solutions d’IA aux entreprises, les cabinets historiques doivent s’interroger sur leur valeur ajoutée.
Les consultants juniors, chargés des tâches les plus facilement automatisables par l’IA – comme la recherche de références ou la synthèse de documents –, pourraient être les premiers touchés.
Le géant du conseil Accenture a, de son côté, expliqué dans la presse qu’il licencierait les salariés incapables de s’adapter rapidement, tandis que les salaires d’embauche des consultants juniors stagnent, selon le Financial Times.
Hallucinations et vigilance
Sur la question sensible des hallucinations, les cabinets assurent prendre ces risques au sérieux, leur réputation étant directement liée à leurs honoraires élevés.










