
Le géant pétrolier BP a officialisé mercredi son abandon progressif de sa stratégie de transition énergétique pour se recentrer sur le pétrole et le gaz.
Cette décision vise à redynamiser ses bénéfices en baisse et à augmenter les retours aux actionnaires.
Virage stratégique vers les hydrocarbures
Mercredi, le directeur général Murray Auchincloss a confirmé ce revirement stratégique :
Des objectifs climatiques abandonnés
BP a supprimé tous ses objectifs précédents, y compris ceux de réduction des émissions, à l'exception de celles issues de ses opérations directes. Désormais, l'entreprise privilégie:
- L'amélioration des rendements pour les actionnaires,
- Une réduction des coûts jusqu’à 5 milliards de dollars d’ici 2027,
- Un désendettement accéléré.
Production et investissements en hausse
BP prévoit désormais une hausse de sa production d’hydrocarbures d’ici 2030, alors qu’il s’engageait auparavant à une réduction de 25% par rapport à 2019.
BP prévoit également 20 milliards de dollars de cessions d’ici 2027, ce qui pourrait inclure la vente de sa filiale de lubrifiants Castrol.
Cependant, cette refonte stratégique peine encore à convaincre les marchés financiers : l’action BP a chuté de 2% à la Bourse de Londres après ces annonces.
Pressions et réactions contrastées
En parallèle, certains investisseurs institutionnels favorables aux objectifs climatiques expriment leur mécontentement.
Une tendance qui se généralise
BP n’est pas le seul géant pétrolier à revenir sur ses engagements climatiques :
- Shell a adopté une approche similaire pour renforcer sa rentabilité,
- TotalEnergies maintient ses objectifs de réduction carbone mais a réduit de 500 millions de dollars ses investissements prévus en 2025 dans les énergies bas carbone.









