Le Vietnam a annoncé le 19 février qu'il allait construire une liaison ferroviaire de 8 milliards de dollars entre sa plus grande ville portuaire du nord et la frontière chinoise, afin de renforcer les liens entre les deux pays communistes et de faciliter les échanges commerciaux.
Le Parlement vietnamien a validé mercredi la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Hanoï, la capitale, au grand port de Haiphong et à la province chinoise du Yunnan.
Ce projet, estimé à plus de huit milliards de dollars, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays frontaliers.
Un corridor économique reliant les grandes industries vietnamiennes
Un corridor économique reliant les grandes industries vietnamiennes
La nouvelle ligne desservira plusieurs sites manufacturiers stratégiques du Vietnam, accueillant des géants de l’électronique comme Samsung, Foxconn et Pegatron, qui dépendent de l’importation régulière de composants depuis la Chine. Longue de 390 kilomètres, elle remplacera une ligne ferroviaire datant de l’époque coloniale française, reliant Haiphong à Lao Cai, à la frontière chinoise, en passant par Hanoï.
Un financement chinois et une intégration aux “Nouvelles Routes de la Soie”
Un financement chinois et une intégration aux “Nouvelles Routes de la Soie”
Pékin financera une partie du projet par le biais de prêts, dans le cadre de son initiative mondiale d’infrastructures, les
“Nouvelles Routes de la Soie”
. La décision de construire cette ligne s’inscrit dans une dynamique de coopération bilatérale renforcée, notamment après la signature de plus de trente accords entre les deux nations lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Hanoï en décembre 2023.
Un gain de compétitivité face aux infrastructures vieillissantes
Un gain de compétitivité face aux infrastructures vieillissantes
Le Vietnam souffre d’infrastructures de transport insuffisantes, limitant son potentiel de croissance. Cette nouvelle liaison ferroviaire, dont les trains circuleront à 160 km/h (contre 50 km/h actuellement), vise à améliorer la fluidité du transport des marchandises et à réduire la dépendance aux camions, souvent ralentis par des congestions frontalières.
Un calendrier ambitieux mais incertain
Un calendrier ambitieux mais incertain
L’étude de faisabilité du projet doit débuter en 2025, avec une mise en service prévue à l’horizon 2030. Cependant, les experts soulignent que les grands projets d’infrastructure au Vietnam subissent fréquemment des retards. Par ailleurs, une seconde ligne ferroviaire reliant Hanoï à la province chinoise de Lang Son est en discussion, tandis qu’un projet de train à grande vitesse entre Hanoï et Ho Chi Minh-Ville, estimé à 67 milliards de dollars, est également en cours d’évaluation.
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