Afrique du Sud: évacuation des Khoïsan campant depuis six ans devant la présidence

17:5810/02/2025, lundi
AFP
Un groupe de Khoïsan campait depuis six ans sur la pelouse d'Union Buildings, sous les fenêtres de ce bâtiment néoclassique abritant la présidence et le gouvernement.
Crédit Photo : Phill Magakoe / AFP
Un groupe de Khoïsan campait depuis six ans sur la pelouse d'Union Buildings, sous les fenêtres de ce bâtiment néoclassique abritant la présidence et le gouvernement.

Le campement des Khoïsan, premiers habitants de l'Afrique du Sud, qui occupait depuis six ans le parc du siège de la présidence à Pretoria pour réclamer une reconnaissance officielle, a été évacué lundi, a annoncé le ministère des Travaux publics.

"Suite à une ordonnance d'expulsion décidée par la Haute Cour de Pretoria le 11 décembre 2024, (...) l'ordre a été exécuté"
, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Un groupe de Khoïsan campait depuis six ans sur la pelouse d'Union Buildings, sous les fenêtres de ce bâtiment néoclassique abritant la présidence et le gouvernement.

Ces descendants d'un peuple asservi et décimé par la colonisation réclamaient d’être reconnus dans la Constitution comme les premiers habitants du pays. Ils demandaient également que leur langue soit ajoutée aux douze langues officielles de l'Afrique du Sud.


La question de la restitution des terres confisquées par les colons blancs, qui les avaient surnommés
"Bushmen"
, devrait également inclure les populations indigènes et non uniquement les communautés noires, selon ces Khoïsan.

Les restes des cabanons qu'ils avaient installés près de la statue de Nelson Mandela ont été démantelés et empilés dans des bennes lundi, selon les images diffusées par les chaînes d'information locales.


Parmi les 62 millions d'habitants du pays, selon le recensement de 2022, le nombre de Khoïsan reste inconnu, leur identité étant mal définie, mais ils représentent une population extrêmement marginale.

Lorsque les colons hollandais ont débarqué en Afrique du Sud au XVIIe siècle, ils les ont appelés
"Hottentots"
, un terme dérivé de leurs langues à clics, caractérisées par des consonnes spécifiques. Ces sons distinctifs se retrouvent également dans d'autres langues sud-africaines comme le zoulou et le xhosa.

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