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Afrique du Zud: le parti de Zuma dément avoir falsifié des signatures

Le parti de l'ex-président sud-africain Jacob Zuma a démenti mardi avoir falsifié les signatures nécessaires pour se présenter aux élections générales du 29 mai, dans un scandale qui éclipse une campagne déjà tendue.

16:47 - 30/04/2024 mardi
MAJ: 16:58 - 30/04/2024 mardi
AFP
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma, membre du nouveau parti d'opposition uMkhonto we Sizwe (MK), salue ses partisans lors d'un rassemblement électoral devant sa propriété à Nkandla, KwaZulu-Natal, le 25 avril 2024.
Crédit Photo : Phill Magakoe / AFP
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma, membre du nouveau parti d'opposition uMkhonto we Sizwe (MK), salue ses partisans lors d'un rassemblement électoral devant sa propriété à Nkandla, KwaZulu-Natal, le 25 avril 2024.

Ces accusations s'ajoutent aux difficultés du parti récemment créé, uMkhonto we Sizwe (MK), qui rassemble entre 8 et 13% des intentions de vote mais reste suspendu à une décision de la plus haute cour du pays qui doit décider si, oui ou non, M. Zuma peut se présenter.


"Le MK n'est en aucune façon impliqué dans des signatures frauduleuses",
a déclaré son porte-parole, Nhlamulo Ndhlela.
"Nous sommes victimes d'un escroc, d'un fraudeur".

La commission électorale a demandé lundi une enquête sur cette affaire, révélée après qu'un membre mécontent de ce petit parti a avoué avoir participé à cette fraude.

"Une enquête rapide est essentielle à la conduite d'élections libres et équitables", a
déclaré la commission, précisant qu'une plainte a été déposée auprès de la police.

Le scrutin s'annonce comme le plus disputé de l'histoire de la jeune démocratie, 30 ans après l'élection de Nelson Mandela.

Les partis devaient soumettre au moins 15 000 signatures début mars. Et le MK s'était plaint de ce délai fixé en début d'année.


La presse locale a rapporté qu'un membre du parti avait déclaré à la police avoir, avec d'autres, passé près de deux semaines à falsifier des signatures en utilisant des noms extraits d'une base de données de demandeurs d'emploi.

Pour le porte-parole du MK, il s'agit d'un
"saboteur"
à la solde du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

Déjà en difficulté, l'ANC voit son électorat grignoté par l'émergence de la formation dissidente de M. Zuma, qui porte le nom de la branche armée de l'ANC à l'époque de l'apartheid.


Ex-pilier de l'ANC, Jacob Zuma, 82 ans, reste poursuivi pour corruption mais jouit d'une forte popularité.


Début avril, un tribunal électoral a décidé qu'il pouvait se présenter comme candidat, en dépit d'une condamnation à 15 mois de prison pour outrage en 2021. Mais la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction, doit se pencher sur cette question lors d'une audience le 10 mai.

Des responsables du MK ont mis en garde contre des émeutes si leur champion était empêché de se présenter, alors que le pays reste marqué par les terribles violences de 2021 qui avaient suivi l'arrestation de M. Zuma et qui ont fait plus de 350 morts.


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