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Birmanie: forte hausse des victimes de mines terrestres

Les mines terrestres et les munitions non explosées ont blessé ou tué en 2022 plus d'une personne par jour en Birmanie, selon les Nations unies, une hausse de près de 40% par rapport à 2021

19:07 - 22/02/2023 Çarşamba
MAJ: 19:20 - 22/02/2023 Çarşamba
AFP
Crédit photo: Polycopié / ANONYME / AFP
Crédit photo: Polycopié / ANONYME / AFP
Le renversement par l'armée du gouvernement d'Aung San Suu Kyi en 2021 a provoqué une reprise des combats avec les groupes rebelles ethniques et la formation de dizaines de
"forces de défense du peuple"
dans des zones auparavant épargnées par des décennies de conflit en Birmanie.

Le pays d'Asie du Sud-Est n'est pas signataire de la convention des Nations unies qui interdit l'utilisation, le stockage ou le développement des mines antipersonnel.


Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué mardi que 390 personnes avaient été blessées ou tuées par des mines terrestres ou des engins non explosés en 2022, soit une augmentation de près de 40% par rapport à l'année précédente. 


Environ deux tiers des incidents ont été signalés dans des zones frontalières où les rebelles ethniques s'affrontent depuis des décennies pour l'autonomie et le contrôle de ressources comme le bois, le jade et le commerce de la drogue.


Et près d'un cinquième des victimes ont été signalées au nord de Mandalay (Nord), une zone largement pacifique avant le coup d'État mais devenue depuis un point névralgique de la résistance au régime militaire. 


En 2020, l'année précédant le coup d'État, on comptait 254 victimes, selon l'UNICEF. 


L'armée birmane a été accusée à plusieurs reprises d'atrocités et de crimes de guerre pendant des décennies de conflit intérieur. L'année dernière, Amnesty International a déclaré que ses troupes posaient des mines terrestres à
"grande échelle"
dans le cadre de leur lutte contre les combattants anti-coup d'État, notamment autour des églises et sur les chemins menant aux rizières. 

Les chiffres de l'UNICEF n'incluent pas les pertes résultant du ciblage des
"administrations locales et des forces de sécurité"
par les combattants anti-coup d'État, a précisé l'agence. 

Selon la junte, plus de 5.000 personnes ont été tuées par les combattants anti-coup d'État et les rebelles ethniques alliés, entre le putsch et janvier de cette année. 


Plus de 3.000 personnes ont été tuées par les forces de sécurité de la junte, tandis que plus de 19.000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la répression militaire, selon un groupe de surveillance local.

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