
Abba Djida Mamar, candidat du Mouvement patriotique du salut (MPS) pour la troisième circonscription de N'Djamena aux élections législatives tchadiennes, s'adresse à la foule lors d'un meeting dans le quartier de Sabangali à N'Djamena, le 14 décembre 2024 avant les élections législatives, communales et provinciales.
Le Conseil constitutionnel tchadien a confirmé mardi la victoire du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), en annonçant les résultats définitifs des élections législatives de décembre, les premières organisées dans le pays depuis 2011.
"Nous sommes sur le point de tourner définitivement la page de la transition pour nous orienter résolument vers le développement de notre chère patrie",
a réagi le président Mahamat Idriss Déby, se félicitant de la bonne organisation des élections.
Le MPS a remporté une majorité écrasante de 124 sièges sur 188, a confirmé Jean-Bernard Padaré, président du Conseil constitutionnel, lors d'une audience solennelle annonçant la liste des députés élus. Plus d'un tiers des députés (64 sièges, soit 34 %) sont des femmes, une avancée significative vers la parité, a-t-il souligné.
Ces résultats définitifs confirment globalement les résultats provisoires annoncés mi-janvier par l'Agence nationale de gestion des élections (Ange).
Le Conseil constitutionnel a cependant invalidé 2 312 procès-verbaux électoraux pour
"diverses irrégularités"
qui, selon M. Padaré, n'ont pas eu de
"conséquences significatives sur les résultats dans leur ensemble".
L'institution a également examiné
"243 requêtes émanant de candidats, partis politiques et regroupements de partis"
contestant l'élection d'un député, demandant l'annulation des résultats, le recomptage des voix ou de nouvelles élections.
"Cet examen a conduit à opérer des annulations, des rectifications et des redressements qui paraissent fondés",
a déclaré le président du Conseil constitutionnel.
En décembre, quelque huit millions de Tchadiens, soit 51,56 % des inscrits, s'étaient rendus aux urnes pour les scrutins législatifs, provinciaux et locaux, selon l'Ange.
Le principal parti d'opposition, Les Transformateurs, a qualifié
"d'échec retentissant"
le processus électoral, dénonçant un
"boycott massif"
auquel il avait appelé, prévoyant des
"résultats préfabriqués".
"Aux partis politiques, qu'ils aient participé ou choisi de boycotter le scrutin, je tends une main fraternelle (...) La diversité de nos opinions doit donc être une force, et non une faiblesse",
a affirmé le président Déby dans un message publié sur Facebook.
L'Assemblée nationale aurait dû être renouvelée en 2015, mais l’échéance a été repoussée à plusieurs reprises en raison des menaces terroristes, des difficultés financières, de l'épidémie de Covid-19 et de la transition politique. Cette dernière a suivi le coup d’État militaire de Mahamat Idriss Déby, après la mort de son père, tué par des rebelles après 30 ans de pouvoir.
En attendant ces législatives, un parlement de transition avait été désigné par décret présidentiel en 2021.
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