France / Grippe : les autorités sanitaires anticipent un pic de l’épidémie pendant la semaine de Noël

La rédaction avec
12:4722/12/2025, Pazartesi
AA
 Les professionnels de santé observent déjà une augmentation des cas, avec des symptômes jugés plus marqués que les années précédentes.
Crédit Photo : Grok / X
Les professionnels de santé observent déjà une augmentation des cas, avec des symptômes jugés plus marqués que les années précédentes.

Toutes les régions de la France métropolitaine sont actuellement en phase d’épidémie de grippe, et le pic est attendu dans les prochains jours, pendant la semaine de Noël, selon les projections de Santé publique France et de l’Institut Pasteur.

Les pharmacies et les hôpitaux se préparent à une hausse de l’afflux de patients, a rapporté la presse française. Les professionnels de santé observent déjà une augmentation des cas, avec des symptômes jugés plus marqués que les années précédentes.


"On voit arriver des patients avec un bon état grippal et des symptômes assez marqués cette année"
, a déclaré Alexandra Gaertner, pharmacienne à Boofzheim, dans le Bas-Rhin.

Selon la même source, afin de limiter la propagation du virus et de réduire la gravité de la maladie, la vaccination reste la principale mesure de prévention.


Hausse de 17 % des vaccinations


Alexandra Gaertner indique avoir commandé 10 % de doses de vaccins supplémentaires par rapport à la saison précédente.
"L’année dernière, on était un peu juste en vaccins"
, a-t-elle reconnu.

La ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Stéphanie Rist, a souligné une hausse de 17 % des vaccinations par rapport à la campagne précédente, dans une intervention diffusée samedi dans un média français. Elle a également insisté sur l’importance de la vaccination pour les personnes les plus à risque, notamment les plus de 65 ans, les femmes enceintes et les personnes atteintes de comorbidités.


"Il est encore temps de se faire vacciner pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, puisque, avec les fêtes, il va y avoir encore plus de brassage de la population, ce qui va entraîner davantage de circulation du virus"
, a expliqué la ministre, ajoutant que
"des stocks de vaccins sont disponibles".


De son côté, le média d’information public français franceinfo rapporte que l’ensemble de l’Hexagone est désormais touché par l’épidémie. Santé publique France prévoit un pic au cours de la semaine de Noël, alors que l’épidémie progresse rapidement, portée par un variant K plus contagieux.


Les hospitalisations pour grippe ont augmenté de 60 %


Lors d’une conférence de presse tenue le 17 décembre, Bruno Coignard, directeur des maladies infectieuses à Santé publique France, a constaté que
"la carte de France hexagonale est complètement rouge"
. Entre la première et la deuxième semaine de décembre, les passages aux urgences et les hospitalisations pour grippe ont augmenté de 60 % au niveau national, selon l’organisme.

La situation varie toutefois selon les territoires. Dans le département des Hautes-Pyrénées, 6,4 % des passages aux urgences étaient liés à la grippe au cours de la semaine du 8 au 14 décembre, un chiffre qui a plus que doublé en une semaine. À l’inverse, la grippe n’a représenté que 1 % des passages aux urgences en Aveyron, précise franceinfo.

Toutes les classes d’âge sont concernées par l’épidémie, mais l’intensité est jugée plus élevée chez les populations vulnérables. L’activité grippale atteint un niveau d’intensité modérée chez les moins de 15 ans et les 65 ans et plus, tandis qu’elle reste faible chez les 15-64 ans, selon le bulletin de Santé publique France publié le 17 décembre.


En comparaison avec les saisons précédentes, l’épidémie actuelle se rapproche du scénario de l’hiver 2024-2025, avec un début à la mi-décembre et des niveaux d’hospitalisations similaires.

Toutefois, le pic est attendu plus tôt cette année, ce qui fait craindre un fort impact sur les hôpitaux, alors que le recours aux soins devrait s’intensifier de manière significative avant l’apogée de l’épidémie, selon les projections de Santé publique France et de l’Institut Pasteur.


A lire également:






#France
#Grippe
#Noël