Keir Starmer promet une réforme énergétique et appelle l'Europe à résister au "chantage russe"

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Le Premier ministre britannique Keir Starmer passe devant un drapeau de l'UE alors qu'il arrive avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (invisible) pour leur réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 24 avril 2025.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis jeudi de réformer en profondeur la stratégie énergétique du pays, afin d'en faire une source de force et de sécurité, plutôt qu'un facteur de vulnérabilité.

S'exprimant lors du Sommet sur la sécurité énergétique à Londres, Starmer a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à protéger les infrastructures critiques, investir dans les énergies renouvelables et renforcer les partenariats européens pour garantir l'indépendance et la résilience énergétique.

"Depuis les années 1970, la moitié des récessions au Royaume-Uni ont été provoquées par des chocs liés aux énergies fossiles"

, a-t-il rappelé, soulignant l'instabilité des marchés mondiaux de l'énergie.

"Ce qui change aujourd'hui, c'est la volonté du gouvernement de s'attaquer à ce problème".

Aux Britanniques, je dis : ce gouvernement ne restera pas les bras croisés. Nous passerons à l'action. Nous ferons de l'énergie une source de force, et non de faiblesse.

Dans son discours, Starmer a également souligné le lien direct entre la sécurité énergétique et la sécurité nationale, insistant sur la nécessité de protéger les chaînes d'approvisionnement.

"Nous défendrons nos infrastructures critiques, nos réseaux énergétiques et nos chaînes d'approvisionnement. Nous ferons tout ce qu'il faut pour assurer la sécurité de notre peuple, car — c'est là l'essentiel — la sécurité énergétique, c'est la sécurité nationale"

, a-t-il conclu.

"L'Europe ne doit plus jamais être vulnérable au chantage énergétique de la Russie"

Le Premier ministre a réaffirmé sa position ferme face à Moscou, soulignant que l'Europe ne devait plus jamais être vulnérable au chantage énergétique russe.

"L'Europe ne doit plus jamais se retrouver en position de faiblesse face à la Russie"

, a-t-il déclaré.

"Tant que Moscou n'acceptera pas un cessez-le-feu total et inconditionnel, nous devons continuer à traquer ses revenus énergétiques, qui alimentent encore la machine de guerre de Poutine".

Keir Starmer a également insisté sur l'importance d'une coopération internationale renforcée, notamment avec les partenaires européens et les pays de la mer du Nord.

"Le moment est venu d'agir, et de construire un partenariat avec l'Union européenne à la hauteur des défis actuels, pour répondre ensemble aux chocs mondiaux de ces dernières années et en limiter les effets sur les populations",

a-t-il soutenu.

"Nous renforçons ainsi notre collaboration avec l'UE pour améliorer nos interconnexions et tirer le meilleur parti de nos systèmes énergétiques partagés, tout en consolidant nos excellents partenariats avec des pays comme les Pays-Bas, l'Allemagne, la Norvège et bien d'autres encore"

, a-t-il ajouté.

Évoquant le potentiel commun de la mer du Nord, Starmer a souligné son rôle clé face aux défis énergétiques :

"La mer du Nord est une ressource essentielle que nous partageons, capable de répondre à nos besoins communs. Cela me semble relever du bon sens : saisissons ce potentiel pour faire baisser les factures, attirer les investissements, stimuler la croissance et renforcer notre sécurité énergétique".

Appelant enfin à une mobilisation mondiale pour l'énergie propre, il a conclu :

"Cela doit bien sûr être un effort global. Nous devons construire une coalition unissant le Nord et le Sud autour d'un objectif commun : l'avènement d'une énergie propre à l'échelle mondiale".