La Syrie lève les restrictions contre le Hamas et rouvre ses bureaux

La rédaction
10:3913/02/2025, jeudi
Yeni Şafak
Le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa assis dans un avion à l'aéroport de Djeddah avant son vol pour la Türkiye,  le 4 février 2025.
Crédit Photo : SANA / AFP
Le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa assis dans un avion à l'aéroport de Djeddah avant son vol pour la Türkiye, le 4 février 2025.

La nouvelle administration syrienne a rétabli les relations avec le Hamas, rouvrant ses bureaux et restituant ses biens confisqués sous le régime d’Assad.

Un rapprochement stratégique avec Damas


La nouvelle administration syrienne a levé toutes les restrictions imposées au Hamas sous le régime de Bachar al-Assad. Les bureaux fermés du mouvement palestinien en Syrie ont été rouverts, marquant une réconciliation entre les deux parties après plus d’une décennie de tensions.


Un responsable du Hamas a confirmé que des délégations du mouvement se rendraient prochainement en Syrie pour rencontrer le président Ahmed al-Charaa et le féliciter pour son accession au pouvoir.

"Le Hamas demeure un mouvement de résistance uniquement dédié à la cause palestinienne"
, a-t-il affirmé, insistant sur l’absence de contradiction entre le soutien de l’Iran à la résistance palestinienne et les relations renouées avec la nouvelle direction syrienne.

Selon ce responsable, al-Charaa a également restitué au Hamas les biens confisqués par le régime précédent et réactivé les bureaux du mouvement en Syrie.


Al-Charaa au plan américain pour Gaza


Le président syrien Ahmed al-Charaa a vivement critiqué le plan américain concernant Gaza, affirmant qu’il était voué à l’échec.
"Aucune force ne peut expulser un peuple de sa terre. Malgré les massacres et la destruction, les Palestiniens ne quittent pas leurs terres"
, a-t-il déclaré.

Il a également dénoncé l’occupation israélienne du Golan comme une violation flagrante du droit international, rappelant l’illégalité de cette situation au regard des résolutions de l’ONU.

Les relations entre le Hamas et le régime syrien ont connu plusieurs évolutions depuis les années 1990. En 1998, Hafiz al-Assad avait autorisé l’installation du mouvement en Syrie après son expulsion de Jordanie.


Toutefois, en 2012, face à la répression sanglante du soulèvement populaire en Syrie, le Hamas avait décidé de quitter le pays et de soutenir l’opposition.

Cette prise de position avait conduit à une répression contre le mouvement par le régime d’Assad, qui avait confisqué ses bureaux et arrêté plusieurs de ses cadres. Le Hezbollah, allié de l’Iran, avait alors combattu aux côtés du régime syrien contre les groupes armés de l’opposition.


Avec ce retournement de situation, la nouvelle administration syrienne cherche à tourner la page des tensions passées et à renforcer son ancrage dans l’axe de la résistance contre Israël.


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