Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) insiste sur l'importance de ces mesures protectionnistes, "non seulement pour préserver les industries locales, mais aussi pour garantir la stabilité économique et l'emploi".
Alors qu'une nouvelle évaluation des politiques et pratiques commerciales à Madagascar a démarré mercredi, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) a appelé le gouvernement à "intensifier les mesures de protection en faveur des entreprises locales" face à la concurrence étrangère.
Le SIM
"exhorte le gouvernement à intensifier les mesures de protection en faveur des entreprises locales, afin de mieux préserver le marché national de la concurrence étrangère"
, a indiqué mercredi le syndicat sur son site officiel. Et de poursuivre:
Dans un contexte marqué par des infrastructures énergétiques et routières défaillantes, les industries malgaches peinent à faire face à l'afflux de produits importés.
Notant que
"certains accords signés, notamment au sein de la SADC et du Comesa, permettent l'entrée libre de plusieurs produits sans taxation"
, le président du SIM, Tiana Rasamimanana, demande
"la mise en place d'un dispositif qui protège"
les usines malgaches.
"Dès que la production locale satisfait les besoins des consommateurs, les importations supplémentaires doivent être soumises à une taxe additionnelle"
, a-t-il indiqué, cité dans la publication.
L'Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) a déjà instauré des taxes sur certains produits, dont les couvertures, les détergents, les farines, les laits concentrés, les pâtes alimentaires et les peintures,
"afin de limiter leur importation massive"
, rappelle le SIM. De nouvelles études sont en cours pour étendre ces mesures, informe le syndicat.
Le SIM insiste sur l'importance de ces mesures protectionnistes,
"non seulement pour préserver les industries locales, mais aussi pour garantir la stabilité économique et l'emploi".
Pour Tiana Rasamimanana, les industries locales représentent des sources d'emploi cruciales pour le pays.
"Les industries locales sont pourvoyeuses d'emplois. Si elles ferment, ce sont des milliers d'emplois directs et des millions d'emplois indirects qui disparaissent"
.
"Nous espérons que l'OMC (Organisation mondiale du Commerce, NDLR) comprendra l'importance de ces mesures et adoptera une position juste et loyale. D'autres pays de notre région ont instauré de telles taxes sans opposition de l'OMC"
, a-t-il souligné.
Pour rappel, une nouvelle évaluation des politiques commerciales à Madagascar a démarré mercredi 12 février sur la Grande Île, sous l'égide de l'Organisation mondiale du Commerce.
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