La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
La Russie a annoncé ce jeudi l'annulation de l'accréditation de Benjamin Quénelle, correspondant du quotidien français Le Monde à Moscou, selon un communiqué de la diplomatie russe.
Il s'agit d'une
"mesure de riposte"
de Moscou au refus par Paris de délivrer un visa à un journaliste russe, a expliqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Dans une déclaration publiée sur Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré que l'ambassade de France à Moscou avait refusé de délivrer à deux reprises le visa au journaliste russe du quotidien Komsomolskaïa pravda, Alexandre Koudelia.
Maria Zakharova a indiqué que
"la partie russe a informé officiellement le ministère français des Affaires étrangères et le chef de la mission diplomatique française à Moscou qu'elle serait obligée de prendre des mesures de riposte, si Paris ne revenait pas sur sa décision".
"Le choix s'est porté sur le correspondant du Monde en Russie dont l'accréditation nécessitait un renouvellement technique"
, a-t-elle expliqué, ajoutant qu'il n'y avait pas de
"motivation politique"
à cette décision.
"La diplomatie française a traité avec indifférence les avertissements sur les conséquences inévitables pour son ressortissant et a maintenu sa décision de ne pas délivrer de visa au journaliste russe. Les mesures de rétorsion annoncées ont suivi",
a-t-elle déclaré.
"Si le problème de délivrance de visas aux journalistes russes est réglé, le correspondant français se verra aussi délivrer une accréditation"
, a souligné la porte-parole de la diplomatie russe.
Le directeur du quotidien français, Jérôme Fenoglio a écrit dans un billet publié mercredi que pour la première fois depuis 1957, Le Monde est interdit d'exercer en Russie.
"Cette interdiction de travailler est une mesure de rétorsion après le refus par Paris de délivrer un visa de presse à de supposés journalistes du quotidien 'Komsomolskaïa Pravda', réputé proche du Kremlin"
, a expliqué Jérôme Fenoglio.
"Selon le Quai d'Orsay, les noms proposés par Moscou n'étaient pas ceux de journalistes mais d'agents des services de renseignement russes"
, a souligné le directeur du Monde qui appelle Moscou à revenir sur sa décision.
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