
Des tirs attribués aux Forces démocratiques syriennes ont fait plusieurs blessés dans le nord d’Alep, selon les autorités syriennes. Les attaques ont visé des points de contrôle et des positions des forces de sécurité, touchant aussi des civils et des membres de la protection civile. Les affrontements ont provoqué la fuite de familles et la fermeture temporaire de la route Alep-Gaziantep. Damas accuse les FDS de violer les accords conclus en mars pour leur intégration aux institutions de l’État et dénonce une nouvelle escalade sécuritaire.
Selon l’agence de presse syrienne SANA, des combattants des FDS ont visé un point de contrôle situé entre les ronds-points de Shayhan et d’al-Layramoun. Ils ont utilisé des mitrailleuses et des obus de mortier. Les habitants et les ouvriers ont été contraints d’évacuer les environs du quartier d’al-Layramoun.
Des attaques signalées à al-Ashrafieh et Sheikh Maqsoud
La Protection civile syrienne a indiqué que deux de ses membres avaient été blessés par des tirs des FDS près du quartier d’al-Ashrafieh. Le bureau de presse du ministère syrien de la Défense a confirmé à SANA qu’une attaque surprise avait visé des positions des Forces de sécurité intérieure et de l’armée syrienne dans le même secteur.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré que l’armée syrienne avait riposté. Il a accusé les FDS d’avoir ciblé des habitations civiles, des résidents et des positions militaires autour des quartiers d’al-Ashrafieh et de Sheikh Maqsoud. Les autorités affirment que des unités des FDS stationnées dans ces zones ont ouvert le feu après un retrait soudain, malgré les accords en vigueur.
Le ministère a précisé que l’attaque avait blessé un membre des forces de sécurité et un soldat. Plusieurs civils et membres de la protection civile ont également été touchés.
Fermeture de la route Alep-Gaziantep
La chaîne publique Alikhbariya a rapporté que les affrontements avaient entraîné la fermeture de la route Alep-Gaziantep dans le secteur concerné. Les autorités syriennes accusent les FDS, dominées par le groupe terroriste YPG, branche syrienne du PKK, d’être responsables de cette escalade sécuritaire.
Le 10 mars, la présidence syrienne avait annoncé la signature d’un accord visant l’intégration des FDS aux institutions de l’État. Cet accord réaffirmait l’unité territoriale de la Syrie et rejetait toute tentative de division. Les autorités estiment toutefois que, dans les mois suivants, les FDS n’ont pas respecté les engagements pris.
Le gouvernement syrien affirme avoir renforcé les mesures de sécurité depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, après 24 ans au pouvoir.








