COP30: Un rendez-vous clé pour renforcer le multilatéralisme climatique

La rédaction avec
15:4625/03/2025, Tuesday
AFP
Le président de la COP30, l'ambassadeur brésilien André Corrêa do Lago, lors d'une conférence de presse à Brasilia, le 10 mars 2025.
Crédit Photo : EVARISTO SA / AFP
Le président de la COP30, l'ambassadeur brésilien André Corrêa do Lago, lors d'une conférence de presse à Brasilia, le 10 mars 2025.

La présidence brésilienne de la COP30 appelle à un renforcement du multilatéralisme climatique, mais évite le débat sur les énergies fossiles, alors que l’urgence climatique s’intensifie.

La prochaine conférence des Nations unies sur le climat (COP30), qui se tiendra en novembre à Belém, en Amazonie, devra
"réaffirmer l'importance du multilatéralisme"
, selon André Corrêa do Lago, président brésilien de l’événement. Une déclaration faite lors du Petersberg Climate Dialogue à Berlin, un rendez-vous diplomatique clé avant les négociations climatiques annuelles.

Un appel au renforcement du multilatéralisme climatique


Dans un contexte où plusieurs pays peinent à respecter leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a rappelé que
"moins de protection climatique signifie à l'avenir beaucoup moins de croissance économique"
. Elle a mis en garde contre les stratégies de repli, estimant que l’action climatique est essentielle à la stabilité économique et sociale mondiale.

Le diplomate brésilien a, quant à lui, souligné l’importance de préserver et d’accélérer la dynamique enclenchée par l’accord de Paris et le protocole de Kyoto.
"Notre tâche est de garantir que ces traités historiques continuent de porter leurs fruits"
, a-t-il affirmé.

Une position floue sur les énergies fossiles


Si le président de la COP30 insiste sur la nécessité d’une coopération internationale renforcée, il a cependant évité d’évoquer directement la question des énergies fossiles. Pourtant, leur abandon progressif a été acté lors de la COP28 et reste un point central du débat climatique.


Cette omission est d’autant plus notable que le Brésil a récemment annoncé son adhésion à la Charte de coopération entre pays producteurs de pétrole (CoC), un groupe lié à l’OPEP. Une décision qui suscite l’inquiétude des écologistes et interroge sur les réelles ambitions climatiques du pays.


Des engagements climatiques encore en suspens


À quelques mois de la COP30, de nombreux pays, dont la Chine, l’Union européenne et l’Inde, n’ont pas encore soumis leur feuille de route pour réduire leurs émissions à l’horizon 2035.
"L'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C est plus urgent que jamais"
, a rappelé Corrêa do Lago, alors que l’année 2024 marque un premier dépassement de ce seuil.

Face aux défis environnementaux croissants et aux tensions politiques internationales, la COP30 sera un test décisif pour la coopération mondiale en matière de climat. Reste à savoir si les discours diplomatiques seront suivis d’actions concrètes.


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