Le Néozélandais s'est lancé à l'âge de 12 ans dans ces championnats. Considéré comme le meilleur de sa discipline, le tri de la laine -un art de vitesse- il a remporté l'épreuve des Golden Shears (Cisailles d'Or) en mars, un événement prestigieux qui attire des tondeurs et trieurs de laine du monde entier à Masterton, une ville agricole de 27.000 habitants.
La constance est la clé. Il faut avoir l'esprit vif à tout moment.
La Nouvelle-Zélande, qui compte cinq millions d'habitants et 25 millions de moutons, est l'un des principaux exportateurs mondiaux de laine, avec 284 millions de dollars de ventes l'an passé dans le monde entier.
Malgré cette baisse, les tondeurs et trieurs de laine restent très demandés, grâce à leurs compétences spécifiques, déclare à l'AFP Mark Barrowcliffe, président de l'association néozélandaise Shearing Contractors.
Les compétitions de tonte sont une affaire sérieuse dans un pays qui dispose d'une fédération sportive spécifique.
"Des coups de pied"
Les tondeurs professionnels doivent faire preuve de dextérité et d'une incroyable endurance pour tondre des centaines de moutons -chacun pesant environ 60 kilos- au cours d'une journée de travail.
Il y a quatre ans, le champion a quitté son travail de tondeur à plein temps et participe désormais en amateur aux compétitions.
Les techniques, les trucs et les astuces pour manipuler les moutons et leur laine sont transmis de génération en génération dans les bergeries néozélandaises. Issu d'une véritable dynastie, Joel Henare a tout appris de sa grand-mère, championne de tri avant lui, ou encore de deux de ses grand-oncles finalistes pour la tonte des Golden Shears dans les années 1960.
C'est incroyable ce que le corps peut faire.
Comme Joel Henare, le jeune homme a grandi au milieu des bergeries, apprenant son métier dès l'enfance auprès de membres de sa famille.