
Les premiers Jeux olympiques de l'esport, initialement prévus cette année, se tiendront finalement en 2027 à Ryad, renforçant encore le poids croissant de l'Arabie saoudite dans la géopolitique sportive.
Annoncé mardi par le CIO, ce report n'est pas une surprise, tant le nouvel événement, confié en juillet dernier au royaume du Golfe pour douze ans, nécessite d'inventer des ponts entre l'univers olympique et celui des sports électroniques.
Chaque année impaire ?
Désireux depuis plusieurs années d'intégrer les sports électroniques au monde olympique sans dénaturer les Jeux traditionnels, le CIO avait décidé, juste avant les JO de Paris 2024, de lancer un événement totalement distinct.
Géant du sport mondial
Plus largement, le nouvel événement renforce un peu plus le poids de l'Arabie saoudite dans le sport mondial. Le royaume multiplie l'accueil de compétitions (football, Formule 1, équitation, boxe), a décroché en décembre dernier l'organisation du Mondial 2034 de football et a déjà évoqué son ambition d'organiser un jour les JO d'été.
De manière plus inattendue et largement décriée, le pays doit accueillir les Jeux asiatiques d'hiver de 2029 dans son complexe futuriste en chantier de Neom, projet pharaonique impulsé par Mohammed ben Salmane, qui entend développer affaires et tourisme pour réduire la dépendance du royaume aux revenus de l'or noir.