
La Chine a lancé ce jeudi la mission spatiale habitée Shenzhou-20, avec à son bord un équipage de trois astronautes à destination de la station orbitale Tiangong, pour une mission de six mois.
Ce vol marque une étape supplémentaire dans l’ambitieux programme spatial de Pékin, qui vise un atterrissage lunaire habité d’ici 2030.
Chen Dong, vétéran du programme spatial et premier Chinois à avoir passé plus de 200 jours dans l’espace, dirige cette mission. Il est accompagné de deux astronautes novices, tous deux issus de l’armée de l’air chinoise.
Objectif : la Lune à l’horizon 2030
Durant leur séjour en orbite, les astronautes mèneront des expériences scientifiques en physique et en biologie, notamment avec des planaires, des vers plats réputés pour leurs capacités de régénération. Ils effectueront également des sorties extravéhiculaires, installeront des systèmes de protection contre les débris spatiaux et procéderont à la maintenance de la station.
Tiangong : un outil de souveraineté spatiale
Un accord a été signé en février avec le Pakistan, ouvrant la voie à l’envoi d’un astronaute pakistanais à bord de Tiangong. Ce partenariat illustre la volonté de la Chine d'internationaliser son programme spatial, malgré les restrictions imposées par les États-Unis à toute coopération entre la NASA et l'agence chinoise depuis 2011.
Une course technologique aux accents patriotiques
Avec ce nouveau vol habité, la Chine confirme son statut de puissance spatiale montante et se positionne comme un acteur incontournable dans la nouvelle course à la Lune.