Média: Les données privées et les mots de passe de hauts responsables américains exposés dans des fuites en ligne

09:4128/03/2025, Cuma
AA
Le conseiller à la sécurité nationale américaine, Mike Waltz.
Crédit Photo : WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le conseiller à la sécurité nationale américaine, Mike Waltz.

Les données personnelles et les mots de passe de hauts responsables de la sécurité américaine ont été exposés dans des fuites en ligne, a rapporté jeudi le magazine allemand Der Spiegel.

Parmi les personnes concernées figurent le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard et le Secrétaire à la Défense Pete Hegseth, selon Der Spiegel.


Des informations sensibles accessibles en ligne


Grâce à des moteurs de recherche et à des bases de données piratées diffusées sur Internet, les journalistes du magazine auraient découvert des numéros de téléphone portable, des adresses électroniques et certains mots de passe associés à ces responsables.

Le média précise que la plupart de ces contacts restent actifs, certains étant reliés à des profils de réseaux sociaux ou à des applications permettant de localiser les utilisateurs.


Les numéros de téléphone de Waltz et Gabbard seraient liés à WhatsApp et Signal, les exposant ainsi à des risques d’installation de logiciels espions.

Le numéro de téléphone et l’adresse électronique de Hegseth auraient été
"particulièrement faciles"
à obtenir, selon Der Spiegel, qui affirme que cette même adresse électronique a été utilisée il y a seulement quelques jours.

Une faille de sécurité révélée après une discussion sur Signal


Ces révélations surviennent après la publication d’un article du magazine américain The Atlantic. Le rédacteur en chef Jeffrey Goldberg y raconte avoir été ajouté par erreur à un groupe de discussion sur Signal, où des hauts responsables évoquaient les frappes aériennes américaines contre des cibles des Houthis au Yémen.


D’après Goldberg, le groupe comprenait Waltz, Gabbard, Hegseth, ainsi que le Secrétaire d’État Marco Rubio et le conseiller présidentiel Stephen Miller.

Des échanges troublants sur des opérations militaires


Le matin des frappes du 15 mars, des détails opérationnels, notamment les cibles visées et les types d’armes utilisées, auraient été partagés dans ce groupe de discussion. Par la suite, des messages de félicitations et des émojis auraient été envoyés au fur et à mesure des frappes.

Ces messages ont renforcé les soupçons de Goldberg quant à l’authenticité du fil de discussion, le poussant à quitter le groupe dès le lendemain.


Plus tard, Donald Trump a déclaré que Waltz cesserait
"probablement"
d’utiliser Signal, ce à quoi le conseiller à la sécurité nationale a répondu:
"Je suis d’accord avec vous. Il faut que tout le monde soit présent dans la salle, chaque fois que c’est possible"
.

Les autorités américaines nient que des documents classifiés aient été échangés dans cette conversation. Cependant, certains parlementaires de l’opposition et des républicains expriment leurs inquiétudes quant à cette faille de sécurité.

L’échange d’informations sensibles sur la défense nationale en dehors des canaux sécurisés et autorisés constitue une infraction pénale selon la loi des États-Unis.


À lire également:





#Application Signal
#Der Spiegel
#États-Unis
#Fuites de données
#Mike Waltz
#Pete Hegseth
#Tulsi Gabbard
#fuite de données
#cybersécurité
#hauts responsables américains
#Signal
#WhatsApp
#espionnage
#sécurité nationale
#The Atlantic
#Marco Rubio
#Stephen Miller
#Donald Trump
#Houthis
#frappes aériennes
#défense nationale.