La Coalition dirigée par l'Arabie saoudite déclare que 2 navires liés aux EAU sont entrés au Yémen "sans autorisation"

La rédaction avec
13:2031/12/2025, mercredi
AA
Le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que les deux navires avaient pénétré dans le port en violation des procédures en vigueur, sans l’aval des autorités yéménites ni du commandement de la coalition.
Le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que les deux navires avaient pénétré dans le port en violation des procédures en vigueur, sans l’aval des autorités yéménites ni du commandement de la coalition.

La coalition conduite par l’Arabie saoudite a annoncé mardi que deux navires affiliés aux Émirats arabes unis (EAU) avaient accédé au port yéménite de Moukalla "sans autorisation" et après avoir désactivé leurs systèmes de suivi.

Dans une déclaration publiée sur la plateforme X, le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que les deux navires avaient pénétré dans le port en violation des procédures en vigueur, sans l’aval des autorités yéménites ni du commandement de la coalition.


Il a précisé que les navires avaient coupé leurs dispositifs de localisation et d’identification avant d’entrer dans les eaux territoriales du Yémen.


Selon Al-Maliki, l’arrivée des navires a entraîné la fermeture complète du port et l’évacuation du personnel local. Une fois l’opération de déchargement documentée par la coalition, il est apparu que la cargaison comprenait plus de 80 véhicules ainsi que des conteneurs contenant des armes et des munitions.


La coalition affirme avoir averti des responsables émiratis de haut niveau de ne pas faire sortir ce matériel du port. Toutefois, la partie émiratie aurait, selon elle, transféré les véhicules et les conteneurs vers la base d’Al-Rayyan, où ne seraient stationnés qu’un nombre limité de militaires émiratis, sans en informer l’Arabie saoudite.


Le porte-parole a indiqué que, à la suite d’une mise en garde qualifiant ces agissements d’"inacceptables", les véhicules ont été ramenés au port, tandis que les conteneurs d’armes seraient restés sur la base.


Al-Maliki a ajouté que la décision de procéder à une frappe aérienne avait été prise après la réception d’informations "confirmées" faisant état d’un projet de transfert et de distribution de ces armes vers plusieurs sites de la vallée et du désert de l’Hadramout, une évolution qui aurait, selon lui, accentué l’escalade.


Plus tôt mardi, la coalition dirigée par Riyad avait annoncé avoir mené une frappe aérienne "limitée" contre les deux navires arrivés au port de Moukalla en provenance des EAU.


De leur côté, les autorités d’Abou Dhabi ont nié que les navires transportaient des armes destinées au Conseil de transition du Sud (CTS), affirmant que les véhicules déchargés n’étaient destinés à aucune faction yéménite et qu’ils étaient exclusivement destinés aux forces émiraties opérant au Yémen.


Les tensions se sont intensifiées dans le sud du pays au début du mois, après que le CTS, principal mouvement séparatiste yéménite, a pris le contrôle des provinces orientales de l’Hadramout et d’Al-Mahra à l’issue d’affrontements avec les forces gouvernementales.


L’escalade a atteint un nouveau palier mardi, l’Arabie saoudite qualifiant les actions des Émirats arabes unis de "menace pour sa sécurité nationale". En réaction, le président du Conseil de direction présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, a annulé l’accord de défense conjointe avec les EAU et accordé un délai de 24 heures aux forces émiraties pour quitter le pays.


Le Conseil de transition du Sud soutient de longue date que les régions méridionales ont été marginalisées sur les plans politique et économique par les gouvernements successifs, et appelle à leur séparation du nord. Ces revendications sont rejetées par les autorités yéménites, qui réaffirment leur attachement à l’unité territoriale du pays.


A lire également:





#Arabie Saoudite
#Coalition
#Yémen