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Congo: réunion à Brazzaville sur la crise en Libye

Brazzaville, la capitale congolaise, accueillait lundi une réunion du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, censée baliser la voie du retour à la paix dans ce pays nord-africain déchiré par une guerre civile depuis 2011.

19:06 - 5/02/2024 lundi
AFP
Des cadets de la force "Saiqa" (forces spéciales) de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) affiliée à l'homme fort de l'est Khalifa Haftar participent à une cérémonie de remise des diplômes, dans la ville orientale de Benghazi, le 20 janvier 2022.
Crédit Photo : ABDULLAH DOMA / AFP (Archive)
Des cadets de la force "Saiqa" (forces spéciales) de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) affiliée à l'homme fort de l'est Khalifa Haftar participent à une cérémonie de remise des diplômes, dans la ville orientale de Benghazi, le 20 janvier 2022.

Cette rencontre, la neuvième depuis la création du comité de l'UA, est organisée en prélude à une conférence de réconciliation inter-libyenne prévue le 28 avril à Syrte, en terre libyenne.


"En vue de résoudre cette crise, nous avons toujours privilégié le dialogue inclusif inter-libyen, comme levier de réconciliation et préalable au processus électoral"
, a déclaré à l'ouverture de la réunion le chef de l'Etat congolais Denis Sassou Nguesso, président du Comité.

"Aucune initiative ne sera plus forte que celle qui viendra du cœur et de la raison des frères libyens eux-mêmes. Le temps de la guerre est inexorablement révolu"
, a-t-il ajouté, qualifiant la guerre en Libye de
"tragédie".

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, a également souligné que
"la crise libyenne a trop duré et coûté trop cher à son peuple".

Elle a selon lui nourri
"le terrorisme au Sahel"
et ses conséquences
"en termes de destructions politiques et d'instabilité".

Selon l'UA, la crise libyenne est multidimensionnelle : militaire, sécuritaire, politique, institutionnelle, économique et financière.

A propos de la prochaine conférence de réconciliation, M. Faki Mahamat estime que son
"succès restera tributaire de la volonté des Libyens eux-mêmes".
Ce dernier a ajouté:

Nous ne serons que le soutien de ce qu'ils vont décider en toute liberté et en toute souveraineté.

Outre MM. Sassou Nguesso et Faki Mahamat, participent notamment à la réunion le président en exercice de l'UA, le Comorien Azali Assoumani, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Libye Abdoulaye Bathily et le président du Conseil d'Etat libyen Mohammed el-Menfi.

Depuis la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi, tué lors d'une révolte populaire en 2011, la Libye, minée par les violences fratricides et les divisions, est gouvernée par deux exécutifs rivaux: l'un à Tripoli (Ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU, l'autre dans l'Est, incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Haftar, dont le fief est à Benghazi.


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