M. Bainimarama a été condamné par la Haute Cour de cette nation insulaire du Pacifique après avoir été reconnu coupable d'avoir fait échouer une enquête de police concernant des soupçons de corruption au sein d'une université fidjienne.
L'ancien commandant militaire s'était emparé du pouvoir lors d'un coup d'Etat mené sans effusion de sang en 2006 et a dirigé l'archipel du Pacifique jusqu'aux dernières élections de décembre 2022.
Agé de 70 ans, M. Bainimarama a été salué par des sympathisants à sa sortie du tribunal. Il en est sorti menotté avant d'être emmené dans un camion de police.
Le magistrat Salesi Temo a toutefois jugé jeudi l'inverse, soulignant la gravité des actes commis. M. Bainimarama a toutefois bénéficié d'une peine réduite sur la base de témoignages de moralité fournis par deux anciens présidents fidjiens. L'ancien commissaire de police de Fidji, Sitiveni Qiliho, allié de longue date de M. Bainimarama, a été condamné à une peine de deux ans de prison dans cette même affaire.
Les déboires judiciaires de l'ancien dirigeant se sont multipliés depuis que son rival de longue date, Sitiveni Rabuka lui a succédé.