La porte-parole du gouvernement français, Prisca Thevenot.
La porte-parole du gouvernement français Prisca Thevenot a semé la confusion mercredi sur la menace d'attentats dans le pays, en annonçant qu'une "tentative de passage à l'acte" avait été déjouée durant le week-end de Pâques, avant de devoir corriger ses propres déclarations moins d'une heure plus tard.
Alors que Prisca Thevenot n'avait pas encore achevé son compte rendu du conseil des ministres, son entourage a affirmé à l'AFP:
Aucun attentat n'a été déjoué ce week-end.
Le dispositif de sécurité français, Vigipirate, a été relevé le 24 mars à son niveau maximal
"urgence-attentat"
, deux jours après l'attaque qui a fait au moins 144 morts dans une salle de concert près de Moscou, revendiquée par Daech.
En entamant sa conférence de presse, Mme Thevenot avait salué l'efficacité de la mobilisation des forces de l'ordre pendant le week-end, en rappelant que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé une
"vigilance particulière"
et 13.500 forces de l'ordre déployées pour protéger les lieux de culte pendant les fêtes de Pâques. Et d'affirmer:
Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l’acte. (...) Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier.
Toutefois, pendant son point presse, les rédactions ont demandé des détails au ministère de l'Intérieur et au parquet antiterroriste, qui n'ont pas été en mesure de les fournir. La porte-parole a donc dû revenir sur ses propos en direct, alors que son compte rendu n'était pas terminé.
Elle a d'abord assuré:
Je n'ai pas dit que c'était une tentative d'attaque terroriste.
"Je n'ai sûrement pas été claire et je m'en suis rendue compte en entendant vos différentes questions"
, a-t-elle fini par concéder.
Entretemps, son entourage avait adressé une mise au point à l'AFP:
"la porte-parole du gouvernement faisait référence aux propos du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer de ce week-end qui a annoncé l'arrestation d'un individu début mars qui voulait s'en prendre à des lieux de culte".
Une source proche du dossier a précisé à l'AFP que Prisca Thevenot avait probablement opéré une confusion avec l'arrestation d'un Égyptien de 62 ans début mars, en lien avec Daech et qui envisageait une action violente contre des lieux de culte, notamment Notre-Dame à Paris.
Le Premier ministre Gabriel Attal avait affirmé la semaine dernière, avant le week-end de Pâques, que deux projets d'attentat avaient été
"déjoués"
en France depuis le début de l'année.
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