
Thierry Breton, ancien commissaire européen au Marché intérieur et ex-ministre de l'Économie français.
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé les décisions de restriction de visa prises par les États-Unis à l’encontre de Thierry Breton et de quatre autres personnalités européennes, les qualifiant de mesures d’"intimidation" et de "coercition" visant la souveraineté numérique de l’Union européenne.
Dans un message publié sur la plateforme de réseau social américain X, Macron a affirmé que la réglementation numérique européenne avait été adoptée
"à l’issue d’un processus démocratique et souverain par le Parlement européen et le Conseil"
.
Il a souligné qu’elle s’applique en Europe afin de garantir une concurrence loyale entre les plateformes, sans viser aucun pays tiers, et pour faire respecter en ligne des règles déjà applicables hors ligne.
Le chef d’État français a insisté sur le fait que
"les règles qui s’appliquent à l’espace numérique de l’Union européenne n’ont pas vocation à être déterminées hors d’Europe"
, ajoutant que la France, aux côtés de la Commission européenne et de ses partenaires européens, continuerait à défendre sa souveraineté numérique et son autonomie réglementaire.
Sanctions visant cinq personnalités européennes
Sanctions visant cinq personnalités européennes
Ces déclarations interviennent après l’annonce par les États-Unis de sanctions visant cinq personnalités européennes impliquées dans la régulation des plateformes numériques, parmi lesquelles figure Thierry Breton, ancien commissaire européen au Marché intérieur et ex-ministre de l'Économie français.
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a également dénoncé, mercredi, cette décision, affirmant que
"les peuples de l’Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d’autres les règles s’appliquant à leur espace numérique".
Selon le département d’État américain, les personnes visées se seraient rendues coupables d’actes assimilés à de la
"censure"
au détriment des intérêts américains. Le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié ces sanctions en dénonçant sur X une
"censure extraterritoriale"
exercée, selon lui, par des acteurs européens.
En réaction, Thierry Breton a fustigé un
"vent de maccarthysme"
aux États-Unis, rappelant que la législation européenne sur le numérique avait été adoptée à l’unanimité par les 27 États membres et par le Parlement européen démocratiquement élu.
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