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Nouveau record mondial de ventes pour Toyota, mais ses filiales gâchent la fête

Toyota a annoncé mardi avoir écoulé 11,2 millions de véhicules en 2023, un nouveau record confortant son premier rang mondial en volume. Mais le colosse japonais fait profil bas, alors que trois de ses filiales sont touchées par des scandales.

15:02 - 30/01/2024 mardi
MAJ: 15:09 - 30/01/2024 mardi
AFP
Toyota détient le titre symbolique de numéro un mondial de l'automobile en volume depuis 2020.
Crédit Photo : Kazuhiro NOGI / AFP
Toyota détient le titre symbolique de numéro un mondial de l'automobile en volume depuis 2020.

La hausse sur un an a été robuste (+7,2%), alors que le groupe (marques Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino) a profité d'une envolée de ses ventes de véhicules hybrides et de la résorption des pénuries de semi-conducteurs, qui avaient précédemment ralenti sa production.


Toyota a récupéré le titre symbolique de numéro un mondial de l'automobile en volume en 2020 et l'a conservé depuis, devant le groupe allemand Volkswagen, de nouveau arrivé deuxième l'an passé avec 9,24 millions de véhicules écoulés (+12%, selon des chiffres publiés début janvier).

Le sud-coréen Hyundai-Kia s'est maintenu à la troisième place, avec 7,3 millions d'unités vendues en 2023 (+6,7%).


De son côté, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a écoulé 6,4 millions de véhicules l'an dernier (+4%), a calculé l'AFP à partir des ventes annuelles de Nissan (+4,6%) et Mitsubishi (-10,4%), également publiées mardi. Celles de Renault, publiées mi-janvier, ont progressé de 9% en 2023.

Les ventes en volume de Stellantis devraient être annoncées lors de ses résultats annuels le 15 février. Barclays s'attend à environ 6,15 millions de véhicules vendus par le groupe franco-italo-américain en 2023.


"Je dois insister sur le fait que la législation (au titre de) l'article 23 de la Loi fondamentale doit être faite (...) dès que possible"
, a déclaré M. Lee, en référence à l'article de la mini-Constitution locale prévoyant que Hong Kong légifère au sujet de sa propre sécurité nationale concernant sept crimes d'ordre sécuritaire, dont la trahison et l'espionnage.

"Retrouver la confiance de nos clients prendra du temps"
, a encore estimé le petit-fils du fondateur de Toyota, qui a exprimé ses
"profondes excuses"
pour les scandales touchant ses filiales.

Il a aussi dit se sentir
"pleinement responsable"
de ces scandales. Mais plutôt que de démissionner, il veut
"agir"
et faire profiter aux filiales de son expérience passée de redressement de Toyota dans les années 2010, a-t-il expliqué.

Les scandales dans les filiales
"pourront potentiellement avoir des répercussions sur la réputation globale de Toyota, surtout si les inquiétudes se portent sur la gouvernance et les pratiques éthiques"
, a déclaré mardi à l'AFP Tatsuo Yoshida, analyste automobile chez Bloomberg Intelligence.

"L'étendue de leur propagation au-delà du Japon dépendra de la sévérité des problèmes, de la façon dont Toyota va y faire face"
et de la manière dont sa réaction sera perçue par l'opinion publique, a-t-il ajouté.

Toyota est par ailleurs en retard dans le segment 100% électrique, dans lequel il a vendu seulement 104,018 véhicules en 2023: un chiffre qui a certes quadruplé sur un an, mais qui fait toujours pâle figure par rapport à l'américain Tesla (1,81 million de voitures électriques livrées) et au chinois BYD (1,57 million d'unités).

Mais pour l'instant, Toyota compense largement ce point faible par le dynamisme de ses ventes mondiales de véhicules hybrides (plus de 3,4 millions d'unités en 2023, un bond de 31,4% sur un an).


Toyota vise 1,5 million de ventes électriques par an dès 2026, mais cet objectif s'annonce de plus en plus difficile à tenir.


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