Mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi: Le Qatar envisagerait de retirer ses investissements en France

La rédaction
18:0013/02/2025, jeudi
Yeni Şafak
Le président qatari du Paris Saint-Germain, Nasser al-Khelaïfi, à Paris le 8 février 2024.
Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Le président qatari du Paris Saint-Germain, Nasser al-Khelaïfi, à Paris le 8 février 2024.

Après la mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi dans l'affaire Lagardère, les autorités qataries envisagerait de retirer leurs investissements en France, incluant beIN Sports et le PSG, selon la presse française.

La mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi dans l’affaire Lagardère a provoqué une vive réaction au Qatar. Les autorités de l’émirat, visiblement irritées, envisagent sérieusement de retirer leurs investissements en France, notamment ceux liés à beIN Sports et au Paris Saint-Germain.


Le 5 février, le président du PSG a été mis en examen pour
"complicité d’achat de vote et d’atteinte à la liberté du vote",
ainsi que pour
"complicité d’abus de pouvoir au préjudice de la SCA Lagardère"
.
Bien que Nasser Al-Khelaïfi n'ait pas été placé sous contrôle judiciaire, cette décision a immédiatement eu des répercussions à Doha, où il se trouvait en début de semaine.

Mécontentement des autorités qataries


L’annonce de cette mise en examen a suscité une réaction très agacée au sein du gouvernement qatari. Selon des sources proches des autorités, la situation a atteint un point tel que des discussions ont été ouvertes sur la possibilité de réduire ou de retirer les investissements qataris en France, notamment dans beIN Sports et le PSG.


"Les Qataris en ont assez de tous ces abus",
aurait déclaré une source proche du gouvernement, rapporte RMC Sports. Cette colère est alimentée par le sentiment que la France mène une politique de fausses poursuites judiciaires, de critiques incessantes et de chantage, tandis que le Qatar cherche simplement à soutenir l'économie française.

La même source exprime le sentiment que chaque initiative de l'émirat est systématiquement perçue comme une tentative de
"soft power"
et que cette attitude devient de plus en plus difficile à supporter.

Des affaires judiciaires qui s'accumulent


Au-delà de l’affaire Lagardère, Nasser Al-Khelaïfi est également impliqué dans plusieurs autres procédures judiciaires. En 2023, la Cour de cassation a annulé la mise en examen du dirigeant qatari dans l’affaire de la corruption liée aux candidatures du Qatar pour les Mondiaux d’athlétisme 2017 et 2019, jugeant que la justice française n’était pas compétente pour poursuivre l’affaire.


De plus, des accusations d’enlèvement et de séquestration pèsent sur lui, portées par le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, accusations qu’il a fermement démenties.

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