Des montagnes de grains quittent alors les fermes pour gagner les ports fluviaux secondaires de l'amont de la Seine, à Melun, Grigny, Bonneuil ou Nogent-sur-Marne. Une noria de petites barges traversent Paris pour gagner Rouen, le port de fond d'estuaire par lequel transite aujourd'hui la moitié des exportations françaises de céréales.
"Convois exceptionnels"
On passe d'un gabarit de 1.000 tonnes dans un petit port comme Nogent à des barges de 2 à 2.500 tonnes sur la Seine, puis sont chargés des navires de 30 à 50.000 tonnes à Rouen, avant de gagner la pleine mer, direction Casablanca, Abidjan ou la Chine à bord de géants des mers.
Pour bouger 1.500 tonnes, il faut 50 camions, et en période de moisson, on a déjà une pénurie de chauffeurs.