
Le Premier ministre Bart De Wever prononce un discours lors du débat sur la déclaration du gouvernement, lors d'une séance plénière de la Chambre au Parlement fédéral, à Bruxelles, le 28 novembre 2025.
Le Premier ministre belge Bart De Wever a rejeté, jeudi, devant le Parlement, la proposition actuelle de la Commission européenne concernant l'utilisation des avoirs russes gelés via Euroclear. Jugeant que le plan ne remplit pas les "conditions minimales" de sécurité pour la Belgique, il a prévenu que son gouvernement ne porterait pas seul des "risques irresponsables" susceptibles de déstabiliser le système financier mondial.
Des conditions "raisonnables mais strictes"
Des conditions "raisonnables mais strictes"
Face aux pressions internationales et aux
"fausses insinuations"
circulant sur la position belge, Bart De Wever a affirmé que l'utilisation des fonds immobilisés chez Euroclear (dont le siège est à Bruxelles) ne pourrait se faire que si trois conditions préalables sont totalement remplies.
La mutualisation totale des risques
La mutualisation totale des risques
"La Belgique ne peut pas et n'acceptera jamais d'assumer seule les risques d'une telle opération"
, a déclaré le Premier ministre. Il a mis en garde contre un risque financier
"total"
, soulignant que d'éventuelles indemnités pour expropriation illégale pourraient dépasser la valeur des actifs eux-mêmes. Pour Bruxelles, les garanties européennes doivent couvrir
"toutes les obligations financières potentielles dès le premier jour".
La protection des liquidités face aux représailles
La protection des liquidités face aux représailles
Bart De Wever anticipe des contre-mesures russes certaines.
"Euroclear doit être en mesure de fournir les ressources nécessaires [...] immédiatement"
, a-t-il insisté. Il a également évoqué le scénario d'un futur accord de paix où les fonds devraient être restitués, soulignant que quiconque pense qu'une
"puissance nucléaire sera militairement envahie"
manque de
"vision géopolitique"
.
Il a rappelé que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, refuse elle-même de couvrir ce risque, et qu'un problème de liquidité chez Euroclear aurait des
"conséquences gigantesques pour le marché financier mondial"
.
Un partage équitable du fardeau
Un partage équitable du fardeau
La Belgique exige que tous les États membres détenant des actifs russes, ainsi que les partenaires de la coalition internationale (G7), contribuent à l'effort
"proportionnellement et au prorata"
.
Un "Non" à l'état actuel
Un "Non" à l'état actuel
Bien que la Commission européenne ait fait des pas dans la bonne direction, Bart De Wever a conclu que la proposition sur la table
"ne répond toujours pas aux conditions minimales"
.
En conséquence,
"cette proposition ne peut compter sur l'approbation de notre gouvernement"
, a tranché le Premier ministre, refusant de mettre en péril la stabilité financière du pays et de l'Europe.
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