Gaza: la France condamne les frappes israéliennes mais refuse les sanctions

18:3320/03/2025, jeudi
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Corps de Palestiniens tués dans l'attaque contre la localité d'Absan, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 20 mars 2025.
Crédit Photo : AA / AA
Corps de Palestiniens tués dans l'attaque contre la localité d'Absan, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 20 mars 2025.

La France a réaffirmé, ce jeudi, sa condamnation des frappes israéliennes sur la bande de Gaza tout en maintenant sa position en faveur d'une "solution diplomatique" plutôt que des sanctions contre Israël.

Lors de son point presse hebdomadaire, le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, a déclaré:
"Il y a une condamnation extrêmement claire et extrêmement ferme de ces attaques"
, rappelant que Paris avait salué l'accord de cessez-le-feu intervenu avant la reprise des frappes.

Il a également
"condamné l'attaque contre un bâtiment des Nations unies dans la bande de Gaza le 19 mars, qui a causé la mort d'un employé de l'UNOPS et grièvement blessé plusieurs autres".

Interrogé sur la possibilité d'imposer des sanctions à Israël, Lemoine a insisté:
"Nous avons toujours privilégié une solution diplomatique à ce conflit",
ajoutant que la France soutient activement les efforts régionaux, notamment ceux des États arabes, pour une résolution pacifique.

"Encore une fois, tout ce qui ira dans le sens d'un arrêt des opérations et, au-delà, qui permettra une solution diplomatique, une solution à deux États garantissant la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, nous la soutenons pleinement"
, a-t-il affirmé.

Face à l'insistance des journalistes sur l'absence de sanctions malgré la gravité de la situation à Gaza, Lemoine a répondu:
"La question des sanctions, pour le moment, ne se pose pas, mais des discussions sont en cours".

Concernant les accusations de génocide formulées contre Israël, il a rappelé:
"Le génocide est une notion juridique définie par une convention internationale. C'est à la Cour internationale de justice de décider si, oui ou non, c'est un génocide".

La France, qui prendra la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU le mois prochain, entend continuer à plaider pour
"le respect du droit international"
et la protection des populations civiles.
"Nous ferons tout ce qui est possible pour que cette solution diplomatique puisse se concrétiser"
, a-t-il insisté.

Sur la question des initiatives diplomatiques en cours, il a confirmé des discussions avec des partenaires régionaux et internationaux, évoquant la visite d'Emmanuel Macron en Égypte ainsi que des rencontres avec la Jordanie et l'Arabie saoudite.
"Oui, on espère obtenir quelque chose par la voie diplomatique"
, a-t-il déclaré.

Enfin, interrogé sur la visite récente en Israël de plusieurs députés français, dont l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, Lemoine a botté en touche:
"Les parlementaires disposent d'une indépendance [...] c'est de leur responsabilité et donc je ne commenterai pas".

Cette position française, qui mise sur la diplomatie plutôt que sur la contrainte, risque toutefois de susciter des critiques, alors que les bombardements sur Gaza continuent de faire des centaines de victimes civiles.


Israël reprend ses attaques massives sur Gaza


Malgré un cessez-le-feu déclaré le 19 janvier, Israël a repris ses attaques à grande échelle sur Gaza le 18 mars. Depuis, plus de 700 Palestiniens ont été tués et plus de 900 autres blessés.


Depuis octobre 2023, près de 50 000 Palestiniens ont perdu la vie, principalement des femmes et des enfants, et plus de 112 000 autres ont été blessés dans une brutale campagne militaire israélienne à Gaza.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.


Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre l'enclave.


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