Restriction de visa américain: Thierry Breton appelle l’UE à "réagir vite"

La rédaction avec
16:2030/12/2025, mardi
AA
L'ancien commissaire européen Thierry Breton.
Crédit Photo : Capture video / @PernotLeplay / X
L'ancien commissaire européen Thierry Breton.

Une semaine après le refus de son visa par les États-Unis, ainsi que celui de quatre autres personnalités européennes engagées dans l’encadrement des grandes plateformes numériques, l’ex-commissaire européen Thierry Breton a appelé, mardi, l’Union européenne à "réagir vite".

"Si on laisse cet état de fait s’installer, ça voudrait dire que ceux qui vont me succéder […] seraient intimidés et empêchés de le faire"
, a-t-il averti sur la radio généraliste française RTL.

Estimant que la sanction prise par les Etats-Unis dépassait sa propre personne, affirme que
"c’est surtout de l’Europe dont il s’agit"
.
"J’ai fait mon simple travail en tant qu’officiel européen"
, martèle​​​​​​​-t-il.

Il met en garde contre les conséquences d’une telle mesure :


Si on accepte que lorsqu’on est un commissaire européen, on soit ostracisé, blâmé et puni, parce qu’on a exercé le mandat qu’on vous a confié, alors on prend une pente extraordinairement dangereuse.

L’ancien ministre appelle Bruxelles à ne pas rester passive et à
"réagir vite"
et
"avec la plus grande fermeté"
pour protéger l’autonomie des commissaires européens et garantir la souveraineté numérique de l’Europe.


Sanctions à l’encontre de cinq Européens


Mardi dernier, les États-Unis ont annoncé, via son secrétaire d’État Marco Rubio, des sanctions à l’encontre de cinq Européens impliqués dans la régulation des plateformes numériques, accusés de contraindre les entreprises américaines à censurer certains
"points de vue américains".

Outre Thierry Breton, les personnes concernées incluent des responsables d’ONG spécialisées dans la lutte contre la désinformation et les contenus haineux : Imran Ahmed (Royaume-Uni), Clare Melford (Royaume-Uni), Anna-Lena von Hodenberg (Allemagne) et Josephine Ballon (Allemagne).

En France, cette annonce a suscité une vive réaction de la classe politique, réaffirmant leur soutien à Thierry Breton.


Le président français Emmanuel Macron a notamment dénoncé
"l’intimidation et la coercition à l’encontre de la souveraineté numérique européenne".

Mercredi, l’Union européenne a, de son côté
"fermement condamné"
cette décision, décrivant la liberté d’expression comme un
"droit européen fondamental et une valeur commune avec les États-Unis".

A lire également:






#France
#Restriction de visa américain
#Thierry Breton
#Union Européenne