
Les prix mondiaux du cacao ont fortement reculé depuis le début de l’année 2025, la tonne s’échangeant autour de 5 000 dollars, contre près de 12 000 dollars fin 2024, selon des données de marché.
Cette correction s’explique notamment par des récoltes meilleures que prévu en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, ainsi que par un reflux progressif des positions spéculatives. Malgré ce recul, les cours demeurent nettement supérieurs à leur moyenne de long terme, environ deux fois plus élevés que la moyenne observée entre 2012 et 2022, estimée à 2 525 dollars la tonne.
Sur les marchés à terme, les prix se sont toutefois raffermis ces dernières semaines. Les contrats à terme sur le cacao ont dépassé les 5 900 dollars la tonne, avant de franchir le seuil des 6 100 dollars, leur plus haut niveau depuis début novembre. Cette hausse est soutenue par des perspectives d’excédent mondial plus limitées et par la poursuite d’achats spéculatifs, notamment en anticipation de l’inclusion du cacao dans l’indice des matières premières Bloomberg (BCOM) l’an prochain.
Les stocks de cacao surveillés par la place boursière ICE dans les ports américains ont par ailleurs chuté à un plus bas de neuf mois, à 1,65 million de sacs à la mi-décembre, contribuant au soutien des prix. Les opérateurs indiquent que le marché reste attentif à l’évolution de la production en Côte d’Ivoire, jugée solide cette saison, ainsi qu’aux données relatives aux arrivées portuaires.
La demande mondiale de chocolat reste, de son côté, soutenue, notamment sur les segments à forte valeur ajoutée. En parallèle, les pays producteurs poursuivent leurs efforts pour capter davantage de valeur localement, à travers le développement du broyage domestique et la mise en place de mécanismes de soutien aux revenus des planteurs.
Le cacao est négocié principalement sur les marchés de New York et de Londres, à travers des contrats à terme standardisés portant chacun sur dix tonnes métriques. Il demeure un marché de taille relativement modeste parmi les matières premières agricoles, mais stratégique pour l’industrie agroalimentaire mondiale.









