Je n’ai jamais vu une hypocrisie internationale aussi écœurante…
Selon les chiffres officiels, plus de 60 000 morts, mais d’après ces mêmes sources, entre 10 000 et 15 000 personnes sont toujours sous les décombres. Les “solutions” occidentales pour cette terre dévastée passent par la transformation de ce qui reste en un “littoral paradisiaque”, un projet aussi glaçant qu’inédit.
D’abord, on “nettoie” la zone de ses habitants : femmes, enfants, bébés… Ensuite, on déporte ceux qui restent vers des territoires où ils ne sont pas désirés. Génocide, déportation, tous les crimes qu’on croyait relégués au XXe siècle sont commis, en plus de tous les péchés décrits dans les livres saints. Puis, on coule du béton sur les ruines et on imagine une sorte de Monaco en bord de mer, où des yachts et des gratte-ciels remplaceraient les vestiges d’une nation anéantie. Un décor de carte postale où le “high society” flotterait en cabriolet, foulard au vent.
Ceux qui survivent, ceux qui refusent de quitter leur terre, seraient alors condamnés à devenir des valets et des domestiques, travaillant au pied des tombes de leurs proches, parfois même sur ces tombes.
Même le diable reculerait devant une telle ignominie.
L’enfer compte sept vallées, dont six supplient Dieu de ne pas les précipiter dans la septième… Mais il existe un crime encore pire : détourner le regard, faire comme si de rien n’était.
Tous les pays sont concernés : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Égypte, Jordanie, Ligue arabe, Chine, Russie, Royaume-Uni, Allemagne, France, Nations unies… Ils dénoncent maintenant. Où étaient-ils lorsque le massacre avait lieu à Gaza ? Certains l’ont même activement soutenu. Les rares États, comme l’Afrique du Sud ou certains pays d’Amérique latine, qui ont osé dénoncer et saisir la justice internationale, subissent aujourd’hui sanctions, exclusions et pressions économiques. Qui les soutient ?
Ceux qui “condamnent fermement” résisteront-ils à cette “Riviera” ? Une fois face aux États-Unis, ils finiront par se rétracter. Certains s’accrochent encore à l’illusion du “droit international”, alors qu’il a depuis longtemps été bafoué, vidé de toute autorité.
Et pendant ce temps, Biden initie la première phase du projet, Trump prendra la relève pour la deuxième. C’est ainsi que l’Amérique procède. Les cartes se redessinent ainsi.
D’après les déclarations officielles, même les responsables israéliens n’auraient pas été informés du projet “Riviera”. Lorsque Trump a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes, Tel-Aviv elle-même a montré des signes de malaise. Même eux s’interrogent sur la direction que prend cette affaire. Mais quoi qu’il arrive, c’est un succès pour Netanyahu.
La question n’est pas tant de savoir si ce plan sera réalisé ou non. C’est l’état d’esprit qui est révélateur. Danser sur les tombes, célébrer sur les ruines…
Toute discussion sur une solution à deux États, sur une reconnaissance de la Palestine, est désormais réduite à néant. Les accords d’Abraham et la “Coalition du Globe” renaissent avec quelques ajustements. Mais surtout, ce projet ouvre une rente à long terme, garantissant des profits colossaux à des entreprises occidentales pour les décennies à venir.
Dans le même temps, Washington intensifie la pression sur l’Iran, tout en laissant une porte ouverte aux négociations. À Beyrouth, la plus grande ambassade américaine de la région est en construction. La présence militaire en Méditerranée orientale est renforcée. Un consensus émerge sur l’éradication totale du Hamas.
Les États-Unis annoncent leur retrait de Syrie, mais sans explication. De même, ils déclarent vouloir quitter l’Irak d’ici 2026, laissant derrière eux une région où de nouvelles lignes sont en train d’être tracées. L’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres monarchies sont discrètement menacées : “Attention, la révolution syrienne pourrait bien se propager chez vous.”
Trump, lui, fait planer l’incertitude sur l’avenir. Son style agressif pousse à un sursaut global, une réaction, une résistance. Mais qui ? Comment ? Par quel moyen ? Ceux qui voudraient s’opposer à cette dynamique sont paralysés par leurs propres craintes. Ils redoutent les réactions de leurs opinions publiques.
Les critiques contre Israël et les États-Unis se multiplient, mais au final ? Israël continue d’avancer. Les États-Unis le soutiennent sans faille et renforcent leur hégémonie sur le Moyen-Orient et l’Asie de l’Ouest.
Et ceux qui croient encore qu’il suffira d’attendre la fin de Netanyahu pour voir la situation s’améliorer se trompent. Netanyahu peut partir, Israël continuera.
Pendant ce temps, l’Europe est hors-jeu.
L’Union européenne, perdue dans ses illusions, parle d’autonomie stratégique et de défense indépendante. Personne ne l’écoute. La Türkiye, qui ne croit plus en une adhésion, accueille des diplomates européens pour négocier des arrangements sur les visas et la gestion des migrants. Lorsque le président allemand est venu, il connaissait déjà la situation : “Faisons juste attention aux réfugiés et à la Syrie, pour le reste, nous ne serons jamais d’accord”, a-t-il dit avant de repartir.
L’OTAN, elle, débat d’un éventuel déploiement militaire pour contrer la menace de Trump sur le Groenland. Une aberration. Ces forces, une fois mobilisées, pourraient tout aussi bien se retourner contre Bruxelles elle-même, sans que personne ne s’en aperçoive.
La Cour pénale internationale (CPI) subit des représailles de Washington. Les juges parlent de justice, mais les États-Unis affichent leur propre logique : “Nous survivrons”, disent-ils.
Le BRICS, lui, est silencieux. Ses membres, comme l’Afrique du Sud, subissent déjà des pressions américaines. Les pays d’Amérique latine qui dénoncent la situation ne vont pas au-delà du “ce qui arrive aux Palestiniens est injuste”. Tous scrutent Washington, soucieux de préserver leurs relations avec les États-Unis.
La Russie tente de négocier avec les États-Unis sur la question ukrainienne, tandis que la Chine cherche à contenir l’hostilité américaine sans sombrer dans une guerre ouverte.
Tout cela se produit au moment où les États-Unis sont à leur plus faible niveau historique.
Washington elle-même se demande comment survivre à quatre années supplémentaires de Trump.
Et une fois cette période passée, quel sera le prochain chapitre ?
Le problème n’est plus seulement américain. C’est le monde entier qui est en crise.
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