
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, l'épouse du président ukrainien Olena Zelenska, l'épouse du président français Brigitte Macron et la ministre française de la Culture Rachida Dati écoutent la pianiste ukrainienne Daria Violette jouer lors du lancement de l'événement culturel "Saison ukrainienne en France - Voyage en Ukraine" au ministère des Affaires étrangères à Paris, le 1er décembre 2025.
Après la confirmation de la participation d’Israël à l’Eurovision 2026 par l’Union européenne de radio-télévision (UER), plusieurs pays européens ont annoncé leur retrait, tandis que la France a réaffirmé son opposition à tout boycott basé sur la nationalité ou l’origine des artistes.
Israël pourra concourir à l’Eurovision 2026, prévue à Vienne, après l’adoption jeudi par l’UER de nouvelles règles visant à renforcer la
"confiance, la transparence et la neutralité"
du concours.
Aucun vote spécifique sur la participation israélienne n’a été organisé, mais cette décision a immédiatement suscité des réactions : l’Espagne, les Pays-Bas, l’Irlande et la Slovénie ont annoncé leur retrait, invoquant des motifs liés à des désaccords politiques, et d’autres pays européens envisageraient de suivre le même chemin.
Dans ce contexte, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a réaffirmé la position de la France sur le concours et la culture :
"Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. Tout s’y oppose dans l’âme et la tradition de notre pays, celle de l’humanisme des Lumières : par la culture, chacun apprend à comprendre l’autre et se retrouve dans ce qu’il y a de plus universel en lui, son humanité. Y a-t-il meilleur moyen de cultiver la paix ?"
Le ministre a noté que l’Eurovision n’avait pas cédé aux pressions et a souligné le rôle de la France dans cette décision. Il a également dénoncé ce qu’il qualifie d’« obscurantisme » de certains partisans du boycott, en citant des exemples d’artistes et d’intellectuels qui pourraient être affectés par des restrictions.
"Boycotter l’Eurovision n’est pas un geste symbolique : c’est une position de principe"
"Boycotter l’Eurovision n’est pas un geste symbolique : c’est une position de principe"
Pour lui,
"la culture reste un outil privilégié pour rapprocher les peuples : assumons sans fard les différends politiques et les désaccords gouvernementaux, si profonds soient-ils. Mais laissons la poésie, le cinéma et la musique rapprocher les êtres".
Des députés français ont exprimé un point de vue divergent. Abdelkader Lahmar, député du Rhône (Nouveau Front Populaire), a estimé que
"la France doit, elle aussi, prendre ses responsabilités. Nous ne pouvons pas cautionner un événement qui déroule le tapis rouge à un État accusé de commettre un génocide. Boycotter l’Eurovision n’est pas un geste symbolique : c’est une position de principe, une affirmation que la culture ne peut pas servir de vitrine à l’impunité. La France doit se retirer du concours".
Thomas Portes, député LFI de la 3ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis, a partagé cet avis :
"L’Eurovision décide de maintenir la présence d’Israël. Les Pays-Bas, l’Irlande et l’Espagne annoncent qu’ils ne participeront pas à l’édition 2026. La France doit quitter à son tour le concours. Il faut boycotter cet événement qui déroule le tapis rouge à un État qui commet un génocide".
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