
L’Égypte accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à bloquer la seconde phase de la trêve à Gaza, entrée en vigueur le 10 octobre. Selon Le Caire, Netanyahu tenterait de détourner l’attention américaine vers l’Iran, la Syrie et le Liban afin de raviver les tensions régionales. Les autorités égyptiennes affirment toutefois qu’un veto clair des États-Unis empêche une reprise des combats. Washington soutiendrait le lancement de la seconde phase début janvier, malgré des manœuvres israéliennes jugées dilatoires.
L’Égypte a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à entraver la mise en œuvre de la seconde phase de la trêve à Gaza et d’attiser les tensions régionales.
Rashwan a déclaré jeudi à la chaîne publique Al-Qahera News que le Premier ministre israélien tenterait d’exploiter les tensions entre Washington et Téhéran afin d’impliquer les États-Unis dans une confrontation régionale, susceptible de relancer les combats à Gaza.
Un veto américain contre la reprise des combats
Il a ajouté que le plan de trêve à Gaza constitue le principal document de politique étrangère portant le nom de Trump cette année, soulignant l’importance du dossier pour Washington.
Désaccords sur le contenu de la seconde phase
Selon Rashwan, Netanyahu tenterait de réécrire les termes de la seconde phase en la limitant au désarmement des groupes de la résistance palestinienne. Il a précisé que cette condition ne figure pas dans l’accord et que les États-Unis en ont pleinement conscience.
Israël chercherait également à attribuer à une éventuelle force internationale de stabilisation des missions dépassant son mandat, notamment le désarmement, une option que les pays participants rejetteraient.
Malgré ces tentatives, Rashwan a assuré que la seconde phase ne serait pas annulée. Elle pourrait, selon lui, être retardée ou ralentie, mais Washington resterait déterminé à aller de l’avant.
La question du déplacement des Palestiniens
Évoquant les projets israéliens de déplacement des Palestiniens de Gaza, Rashwan a indiqué que cette idée séduit depuis longtemps certains cercles politiques israéliens, en particulier les factions les plus extrémistes.
Il a expliqué qu’Israël avait initialement misé sur une connaissance limitée de la région par Donald Trump lorsqu’il évoquait la création d’une "Riviera" à Gaza. Toutefois, après des consultations avec les pays médiateurs, dont l’Égypte, Trump aurait compris les conséquences d’un tel scénario.
Selon Rashwan, le plan américain stipule désormais qu’aucun habitant ne sera contraint de quitter Gaza et que toute personne partant volontairement conservera le droit de revenir.
Par ailleurs, le quotidien Israel Hayom a rapporté que la rencontre prévue en Floride entre Trump et Netanyahu devrait se conclure par une déclaration sur les progrès vers la seconde phase de la trêve. L’agenda porterait principalement sur la fin de la guerre à Gaza et sur le dossier iranien.
La première phase de l’accord a permis la libération d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. La seconde phase prévoit l’administration de Gaza par un comité technocratique temporaire, le lancement de la reconstruction, la création d’un conseil de paix, le déploiement d’une force internationale, de nouveaux retraits de troupes israéliennes et le désarmement du Hamas.
Les autorités de Gaza accusent Israël de violations répétées du cessez-le-feu, après une guerre ayant fait plus de 71 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et détruit l’enclave.










